54 logements « Les Princières »

L’héritage d’une urbanisation mal contrôlée de la seconde moitié du XXème siècle
L’aire de l’opération est incluse dans un versant au nord de la ville où s’est développée une urbanisation de type lotissement le plus souvent sans schéma directeur et à l’aspect proliférant, limitée seulement en partie haute par un espace boisé classé.

Orientations et objectifs du projet
Un parti d’aménagement de ce site qui fasse la synthèse entre :
– créer un nouveau quartier dans un parti urbain, à l’échelle des quartiers résidentiels environnants mais qui trouve aussi un rapport et un lien avec le centre ville proche
– transformer un site naturel dans une urbanisation qui établisse un nouveau rapport à la nature en conservant les qualités intrinsèques du site.
Apporter une réponse pertinente et précise dans la formulation du projet par rapport aux deux composantes majeures du site :
– une pente orientée au sud
– une position sur une colline dominant la ville et donnant au terrain des vues privilégiées

Logements individuels : une forme d’habitat individuel adaptée à la pente
Les maisons individuelles s’inscrivent par leur échelle et leur implantation en continuité avec le tissu pavillonnaire environnant, mais elles en refusent l’image de simple juxtaposition et s’organisent autour d’un véritable espace public.
Le projet s’organise autour des points suivants :
– Un terrain naturel conservé avec sa pente naturelle et des zones de remblai minimum, permettant ainsi à la nature d’arriver jusqu’au pied des maisons
– Un système de construction sur pilotis avec des fondations ponctuelles qui limitent les travaux de terrassement et libèrent la construction des problèmes d’adaptation au sol
– Aménagement d’une rue parallèle aux courbes de niveaux avec un terrassement en déblai-remblai minimum.
– Une terrasse panoramique en prolongement du séjour avec vue dégagée sur le paysage au-dessus de la végétation et des autres maisons et prise de soleil et de lumière naturelle maximum
– La mise en oeuvre de capteurs solaires, en façade Sud, pour la production ECS.

Logements collectifs : une forme urbaine, expression de la vie communautaire de l’habitat collectif
Les logements s’organisent dans une forme urbaine simple composée à partir de quatre corps de bâtiments qui s’étagent dans la pente :
– un bâtiment orienté Nord-Sud qui monte dans le terrain en suivant la pente naturelle et constitue l’épine dorsale du projet et longe la limite Est du terrain très boisée en préservant une large bande d’espace vert sur laquelle s’ouvrent les logements.
– 3 bâtiments perpendiculaires à ce dernier avec des logements à orientation Sud et construits sur pilotis de façon à laisser, comme pour les logements individuels, la pente du terrain naturel glisser sous le bâti, et accueillir les stationnements sous les bâtiments.
Les 3 bâtiments forment 2 cours urbaines autour desquelles s’organisent l’accès et la desserte des logements. Par leur implantation dans la pente, les bâtiments offrent à chaque logement, une vue dégagée et une orientation Sud ou Est-Ouest.

La desserte automobile se fait à partir d’une voirie, qui partant de la Rue Marcel Berger, longe la limite Ouest du terrain. Les stationnements sont organisés en partie basse du terrain et sous les 2 immeubles parallèles aux lignes de pente. Ce parti permet de limiter très fortement l’emprise de la voirie et des aires de stationnement et de préserver une grande partie de la surface de la parcelle en espaces verts ou boisés.

Le projet de végétalisation de la parcelle crée par des écrans végétaux des zones tampons et des filtres entre les bâtiments du projet et les maisons voisines existantes en limite Est et Ouest de l’opération. Ces bosquets et ces plantations assurent d’autre part la continuité de la couverture végétale du versant.
(Texte Agence LADOY, architecte mandataire)