70 logements
Description rédigée par l’agence : Le village de Pont l’Evêque (650 habitants), limitrophe de Noyon, comporte sur sa périphérie des limites physiques fortes : le canal du Nord à l’Ouest; au Sud, l’Oise sur laquelle s’ouvre un port fluvial connu et apprécié; au Nord la voie de chemin de fer Paris-Bruxelles; côté Est, une large zone de marais. A l’intérieur de ces limites, le village est construit avec trois typologies principales : des maisons batelières le long des quais (sans garage, mitoyennes, à l’alignement), des fermes urbaines (avec porche, grande cour, une habitation sur rue et les communs en fond) et des pavillons des années 65-75, correspondant à l’expansion des zones d’activités voisines.
Plutôt que de répondre à une commande groupée de logements collectifs située “hors les murs”, la démarche a été de :
– entamer une analyse urbaine pour mettre en évidence d’éventuelles opportunités foncières internes au tissu villageois, et pour identifier les zones “frottements typologiques” où la formation urbaine ne sait comment se constituer (différence de densité, retournement de parcellaire, problèmes de prospects et de règlements).
– modifier le POS.
– créer en parallèle, en concertation avec les élus, un cahier des charges urbain (remembrement, construction en brique, toit en bois, regroupement de garages…).
– proposer au maître d’ouvrage et à la commune une intervention sur trois sites charnières entre les différentes typologies bâties, ayant chacune une spécificité.
Quartier de l’Eglise : l’église, reconstruite de façon excentrée après la guerre de 14-18 est réintégrée dans le village par un ensemble, dont un croissant côté Nord est la dernière limite communale face à la plaine de Noyon.
Au centre du village, un ensemble de 12 logements pour personnes âgées lie les fermes urbaines aux pavillons plus récents. Les venelles sont restaurées par la mise en place d’un ensemble fait de murs pleins et de cours qui répondent aux volumétries rustiques des parcelles voisines.
Quai des bateliers : une rue est percée entre le port des bateliers et les zones pavillonnaires. Autour de la rue s’organise un groupement de maisons assurant cette transition typologique. Les maisons, très économiques, sont conçues sur le principe de mixité (le juste matériau par fonction et localisation). Toutes les façades publiques sont en briques porteuses faites avec la terre du pays, les façades internes et les mitoyens étant en ossature bois. Le plan est organisé autour d’un bloc technique indépendant assurant la stabilité d’ensemble et la flexibilité du volume interne par un jeu de panneaux coulissants. Le travail sur la lumière naturelle interne est complété par un soin particulier sur les espaces extérieurs : pré-verdissement, murets, clôtures…. L’enjeu du projet de Pont l’Evêque a donc été de remplacer une commande stéréotypée par un projet urbain, qui, après une réflexion globale sur le contexte et les usages qu’il porte, répond par une action mesurée sur l’urbanisme, le domaine bâti et végétal, à l’échelle du village. L’unique moyen d’intervention sur le terrain reste en outre un financement PLA standard. Info visites : Les logements sont visibles depuis la voie publique.
Intérêt du projet : Insertion d’une opération répartie en trois sites dans le bâti existant.
Modification du POS et création d’un cahier des charges urbain en concertation avec les élus.
Maisons économiques.
Ecriture actuelle avec des matériaux traditionnels.
70 logements
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