Ateliers occupationnels
Sélectionné dans le cadre de APERÇUS 2022 – Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Mayenne du CAUE 53.
– Lauréat du prix, mention « Réintégrer ».
CONTEXTE
Niché dans un creux de verdure au bord de la Mayenne, la Maison Saint-Georges-de-Lisle accueille et accompagne des adultes en situation de handicap de 20 à 90 ans. Un foyer de vie prend en charge 42 adultes et un EHPAD héberge 46 personnes handicapées vieillissantes. En journée, des animations, des activités culturelles, musicales et créatives sont proposées aux résidents.
La construction de nouveaux ateliers pour ces activités est décidée en 2017. Le projet comprend également la réhabilitation d’un bâtiment existant destiné aux accompagnateurs.
DEMARCHE DE PROJET ET PARTI PRIS
Le nouveau bâtiment s’insère habilement sur le site. Bien qu’il se démarque des volumes existants par ses formes contemporaines, le projet dialogue avec l’existant par l’emploi de matériaux déjà présents tels que le zinc, la pierre et le bois.
L’insertion et l’organisation spatiale de ce nouveau volume a été réfléchie de manière à conserver au maximum les arbres existants qui ponctuent le terrain.
L’ensemble de plain-pied est implanté en parallèle de l’allée principale et est accessible par une rampe. Sa façade sud-ouest développe un linéaire vitré le long d’un cheminement piéton. Cela donne ainsi à voir les activités qui prennent part dans les ateliers, tout en offrant une belle luminosité aux espaces intérieurs consécutifs.
Le volume s’insère sur le site en pente en s’encastrant en partie arrière. Les systèmes constructifs sont donc adaptés à cette insertion dans le sol. La partie nord du bâtiment, encastrée, s’élève alors en maçonnerie pour soutenir les terres et une cour. De son côté, la façade sud-ouest, vitrée, s’organise en ossature bois pour amener plus de légèreté.
Le dessin des circulations intérieures se répercute et se lit en toiture. En effet, au-dessus de la circulation intérieure, la toiture est végétalisée. Elle s’accompagne d’une verrière pour offrir un éclairage zénithal à cet axe structurant. Autrement, la toiture principale qui recouvre le reste du volume se fait discrète, et minimise son impact visuel sur le site par sa faible pente en zinc.
À l’intérieur, les résidents sont accueillis dans un cadre contemporain, constitué de murs en parement béton et éclairé par des puits de lumière. À l’extérieur, une terrasse en prolongement des ateliers longe le bâtiment, protégée par un muret en pierres de réemploi. La cour haute, semi-encastrée sur l’arrière, bénéficie ainsi d’une vue dégagée sur la vallée.
Article rédigé par le CAUE de la Mayenne sur la base des écrits fournis par la maîtrise d’œuvre.
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