aménagement paysager d’une promenade et de belvédères sur la côte normande
76400 Fécamp
Le point de départ des visites et randonnées est un parking créé sur une ancienne pâture. Les matériaux ont été choisis sur une palette la plus brute et naturelle possible, respectueuse du site : surfaces mixtes (mélange pierre/terre et herbe) et chemins en sable stabilisé accompagnés d’un engazonnement fauché régulièrement. Des pontons de bois enjambent les noues récoltant les eaux de pluie.
Le chemin menant au cap s’accompagne de surfaces pavées de grès aux abords de la chapelle. Des bornes anti-stationnement en acier oxydé (Corten ©) règlent le stationnement et jalonnent le trajet. Sur ces «morceaux de fer rouillé» est gravé le «f» de Fagnet, signature du lieu.
Du haut de la falaise, deux endroits offrent des points de vue singuliers sur la mer : le premier domine la ville, son port, sa plage et file sur les falaises en direction d’Etretat ; l’autre embrasse le déroulé des falaises vers Saint-Valéry-en-Caux. Deux belvédères y ont été construits.
L’un est accessible grâce à la mise en place d’un chemin très particulier : des plaques d’acier oxydé (Corten ©) de 1.5 m de largeur par 2 m de long ont été posées à même le sol et soudées sur place. Elles rouillent pour mieux épouser le site en imitant les coulures des fers à béton présents sur les blockhaus voisins. C’est un « chemin de fer » qui se déroule comme un tapis rouge brun.
Evoquant les postes de vigie de navires, les belvédères circulaires sont posés sur le sol et construits en acier oxydé ; les barreaux de leurs balustrades se tordent comme s’ils avaient subi des tempêtes ou l’explosion d’une bombe.
Le chemin bordant l’à-pic, 120 mètres au dessus du vide, un signal montre la limite à ne pas dépasser. Clôture symbolique, une fascine de châtaignier, comme celles utilisées pour limiter l’érosion des sols agricoles dans la région, accompagne le sentier de la crête. Peu à peu, elles évoluent dans le temps : un cordon végétal d’essences naturelles locales les colonise. Les grands bénéficiaires de cette construction sont les oiseaux et insectes qui investissent ce nouveau corridor biologique.
Le mobilier urbain choisi (barrières anti-intrusion, bornes, tables de pique-nique, corbeilles de propreté) est adapté à l’environnement. Matériaux bruts, béton et gabions, font écho aux galets de la plage ; résistant à la fois aux éléments et au vandalisme. Des corbeilles d’acier rouillé font écho aux bornes signées «f» et à l’entrée du parking. Enfin, un système de sanitaire écologique (toilettes sèches) a été installé dans l’esprit de respect du site et de l’environnement qui a animé tout le projet.
aménagement paysager d’une promenade et de belvédères sur la côte normande
1,17 ha
495 000 € HT
C.A.U.E 76
09/07/2020