Centre de secours

Le site du centre de secours est difficile : terrain instable et gorgé d’eau à la déclivité importante, parcelle exiguë bordée par une rivière, proximité d’un environnement naturel sensible, etc.

Pour tirer avantage des difficultés, l’architecte a choisi d’enterrer en partie les grands volumes des remises à véhicules et l’édifice dévolu aux autres services. La structure participe ainsi à la stabilité du terrain, évitant de devoir réaliser un ouvrage de soutènement spécifique. Pour composer avec les dimensions réduites du terrain, les toits-terrasses des remises peuvent servir à garer les voitures. L’espace ainsi gagné est exploité pour aménager les voiries nécessaires aux entrées et sorties des véhicules d’intervention.

Les fonctions du centre se répartissent clairement entre celles dévolues aux équipements et celles dévolues aux hommes, ce qui rationalise le fonctionnement de l’équipement. Dans la grande base d’aspect minéral prennent place les locaux liés aux interventions, les remises des véhicules, l’espace d’armement, etc. Le volume bardé de bois reçoit tous les espaces de vie.

D’un point de vue architectural, trois objectifs sont poursuivis : lecture claire des fonctions, révérence à la construction locale, composition moderne. L’utilisation du bois et de la pierre fait référence à l’architecture locale. L’emploi de contrastes, la composition abstraite et linéaire, les volumes géométriques et dépouillés renvoient quant à eux à une expression moderne. En bas, le béton fruste et les étroites ouvertures concourent à l’expression d’un monolithe massif. Partant de ce piédestal se dresse un volume de bois, constitué de deux masses, l’une débordant sur l’autre, et trouées par des baies.

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