Centre de tri de déchets ménagers
OBS-56
et PDR-5 : Dans le cadre de la transformation et de l’amélioration du Centre de traitement de déchets ménagers de Romainville créé en 1987, le SYCTOM a décidé d’organiser un jury de concours à l’issue duquel l’équipe d’architectes LACOMBE & POIRIER a été retenue. La gageure était de de répondre pertinemment à de nombreuses contraintes : contraintes de portées et de surfaces liées au programme; contraintes liées à une activité générant un grand nombre de flux: flux de déchets, flux d’engins, flux de personnes, ne devant jamais interférer les uns avec les autres ; contraintes de site, analysées par les concepteurs sous forme de 4 séquences traitées spécifiquement, dont les critères de détermination sont : l’angle de vue, la vitesse, le temps, la distance, la fréquentation. A travers ce projet, les concepteurs ont loué des dualités : masse/légèreté et organisation/désordre, et réussi à communiquer à cette activité une image revendiquée par le SYCTOM, exprimant à la fois la technicité, “l’esthétique” et la propreté. Le mot du Maître d’ouvrage Jacques Tournier Directeur général des services techniques de la ville de Drancy Le SYCTOM Le centre de tri de déchets ménagers de Romainville répond au souci de protection de l’environnement que les membres du SYCTOM (Syndicat Inter-Communal de Traitement des Ordures Ménagères de l’agglomération parisienne) privilègient depuis la création de leur syndicat. L’usine d’incinération de Saint Ouen fut la première concrétisation de cette volonté. La rénovation de l’usine d’Ivry sera la prochaine. Aujourd’hui Romainville. Il s’agit de développer le recyclage des déchets ménagers en mettant en oeuvre des chaînes de tri permettant de recevoir les collectes sélectives, les objets encombrants. Ceci ne pouvait se concevoir qu’en favorisant l’intégration du centre dans le tissu urbain. Un jury composé d’élus et d’architectes a désigné le cabinet d’architectes Lacombe et Poirier ainsi que les paysagistes Penna pour réaliser cet objectif donner une vision technologique et nette d’une activité qui, non seulement ne se cache plus, mais doit être mise en valeur grâce à l’aspect esthétique du site. Le mot de l’architecte B. Lacombe et Gilles Poirier Le sens et le signe : L’architecture ici, plus que nulle part ailleurs, a un rôle crucial à jouer dans la quête d’identité de l’activité qu’elle représente : rassurer, séduire et informer. Le mot déchet évoque instantanément une image répulsive. Nous avons voulu que l’architecture exprime des positions inverses presque jusqu’à l’outrance, afin de provoquer un choc. Ce choc espère l’amorce d’une prise de conscience du problème, ainsi que la modification de sa perception.
Le site : Le temps et la vitesse sont ici deux éléments prépondérants dans la perception du site. Si l’on ajoute ces valeurs aux dimensions habituelles de l’architecture, on obtient une lecture cinématographique du projet.
Quatre séquences ont donc été clairement dégagées.
– Rue Anatole France : Vitesse réduite, proximité, prééminence du détail, vision en contre-plongée filtrée par la végétation, fréquentation d’usagers.
– Le parc de Romainville : Vitesse nulle, vision éloignée en plongée, prééminence de la masse, ambition de repère, fréquentation locale.
– La RN3 : Vitesse rapide, vision partielle, éléments d’appels, fréquentation régionale, séquence intermédiaire, invitation aux autres séquences.
– Axe Ferroviaire : Vitesse rapide, prééminence de la façade, perception globale et fugitive, séquence privilégiée de l’image d’entreprise, fréquentation nationale.
L’expression formelle : Le jeu formel répond à deux souhaits : D’abord respecter l’expression de la fonctionnalité sans chercher à remodeler la volumétrie. Les volumes s’entremêlent laissant transparaître des circulations, le tout inscrit de façon aléatoire dans une ossature réglée. Cette composition organique veut laisser voir la tension qui oppose sa logique fonctionnelle aux autres facteurs conceptuels. L’équilibre issu de cette confrontation, génère un allégement considérable de la masse du bâtiment. La deuxième préoccupation est de mettre en oeuvre tous les artifices propres à rendre aussi légère que possible une masse compacte de 100.000 m3: confrontation des masses aux forces, décomposition des éléments constitutifs, séparation horizontale de la matière du toit et du socle par la lumière des façades translucides, absence d’échelle. Temps et la vitesse sont ici deux éléments prépondérants dans la perception du site. Si l’on ajoute ces valeurs aux dimensions habituelles de l’architecture, on obtient une lecture cinématographique du projet.”
Equipement de services
Centre de tri de déchets ménagers
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