Cité judiciaire
Architecture du XXe en Côte-d’Or
Né en 1974, le concept de «cité judiciaire» affirme le rôle de l’édifice au sein de la ville et dans la vie locale. Mis pour la première fois en application à Senlis en 1976, il est développé au début des années 1980 (ex: à Bobigny et à Meaux). La Justice est alors quantitativement et qualitativement considérée comme un des principaux maîtres d’ouvrage de l’État. A Dijon, l’équipement ouvert en 1989 regroupe le tribunal de Grande Instance et le tribunal de Commerce (financés par le conseil général), le tribunal d’Instance et le conseil des Prud’hommes (financés par la municipalité). Traduisant la place de la cité judiciaire dans la ville, l’édifice occupe l’intégralité d’un îlot du quartier Clemenceau et ses abords sont traités comme des espaces urbains (placette, promenade sous la colonnade). La solennité et la gravité de la fonction s’affirment dans la hauteur et le dessin sec des arcades, et dans l’opacité des élévations. Repété en façade, le motif du claustra transcrit bien l’idée de secret, d’incarcération. A l’image de la qualité des matériaux, l’exécution est soignée. Jeunes architectes au moment du chantier, Regembal et Costantini signeront plus tard le Stade de France.
Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard – 2008
Cité judiciaire
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