Architecture du XXe en Saône-et-Loire

Eloignée de Ciry-le-Noble dont elle est complétement indépendante, la cité de Rozelay a conservé sa cohérence : comme celle des Gautherets à Saint-Vallier, elle reflète encore le caractère systématique d’un quartier construit ex nihilo à proximité d’un puits de mine exploité jusque dans les années 1980. Le puits de Rozelay faisait travailler près de 600 hommes dans les années 1960. La cité fonctionne donc de façon autonome avec ses commerces, ses écoles, ainsi qu’une église édifiée par les mineurs au début des années 1950.
Aux côtés du type 8 répandu dans le bassin minier (maison rectangulaire au volume basique), d’autres modèles d’habitations traduisent des recherches formelles et une volonté de rompre l’alignement par des implantations plus variées. Le plus répandu est une bâtisse trapue coiffée d’un toit à longs pans ; un autre, plus inhabituel, se singularise par les ressauts à la base de sa toiture à croupes. Les matériaux varient selon les types et les époques (moellon et briques enduits, plaques de béton préfabriquées, tuiles mécaniques). La disparition des chevalements rend presque improbable les hautes silhouettes répétitives des toitures de cette petite ville à la campagne. La présence des jardins individuels et le pittoresque induit par les formes des toits tempèrent l’allure souvent trop impersonnelle des cités ouvrières ; Rozelay demeure encore pour le moment un témoignage intéressant de l’évolution de l’habitat minier.

Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007 – Éditions Picard-2008

 

Concepteur(s)
Maître(s) d'ouvrage(s)
Types de réalisation
Année de réalisation
1939
Surface(s)
Non communiqué
Coûts
Non communiqué
Crédit photos
CAUE 71
Réalisation mise à jour
septembre 2022