Collège Paul-Elie Dubois

La vétusté du bâti, de nombreux dysfonctionnements, une image très connotée et une situation urbaine en pleine évolution imposaient une recomposition globale du collège Paul-Elie Dubois. Nous avons proposé une forme architecturale extrêmement unitaire confirmant son statut d’équipement public et regroupant, au sein d’un même volume, les bâtiments existants conservés et les extensions prévues au programme. La compacité de la construction a permis de redistribuer toutes les fonctions à partir d’une entrée principale et d’un hall placés en position centrale, et de rendre toutes les liaisons fonctionnelles rapides et intérieures. La frontalité très présente du  » nouveau  » collège, qui confirme son statut d’équipement public, est adoucie par les redents sculptés en creux dans la très grande épaisseur de l’édifice. Ces redents accueillent, à l’est, la cour haute et le préau, et, à l’ouest, le restaurant scolaire autour d’un patio. Les logements de fonction, construits perpendiculairement au nouveau bâtiment, bordent un vaste parvis généreusement planté. Le parti général de restructuration du site a trouvé sa traduction matérielle dans l’utilisation de la brique comme unique matériau de façade. Celui-ci permet d’exprimer la construction en tant qu’ « édification » (brique sur brique) à contrario d’une tendance qui transforme l’architecture en un assemblage de produits manufacturés où la trace du travail est absente et qui résiste mal à l’usure du temps. Employée pour le doublage des parois neuves et des parois existantes, la brique de terre cuite offre une pérennité exceptionnelle et une très bonne inertie thermique. Ces qualités constructives et environnementales ont permis la transformation radicale de l’image du collège en lui offrant une nouvelle dignité. (Texte : Bernard Quirot et Olivier Vichard, architectes)