Conservatoire départemental de musique et d’art dramatique
Le conservatoire départemental de musique et d’art dramatique de la communauté d’agglomération Montluçonnaise est le fruit d’un dialogue passionné et fructueux entre la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’oeuvre.
Le Conservatoire André Messager avait pour objectif de regrouper les 2 écoles municipales de la communauté d’agglomération de Montluçon afin d’offrir un équipement permettant d’accompagner les orientations de l’établissement : enseignement, diffusion, création.
Sa construction entre dans le cadre d’un vaste programme de Rénovation Urbaine visant à requalifier et recomposer le quartier de l’ancien canal de Berry. Sa position en tête de l’aménagement, et son statut d’équipement majeur, fait de lui la locomotive emblématique dans le processus urbain engagé.
Ainsi positionné, le Conservatoire de musique est une articulation entre le centre urbain et la future coulée verte sur l’ancien canal. Il exprime ce changement entre un espace urbain très dur et le futur aménagement du canal qui s’intégrera dans une coulée végétale. Son architecture et les matériaux utilisés accompagnent ce mouvement.
La partie du conservatoire donnant sur la place de la Verrerie se veut urbaine avec une présence forte. Elle est l’image du Conservatoire. Le bâtiment se tient en retrait du rond point de la Verrerie afin de se donner du recul pour une bonne lisibilité et dans un élan architectural, mieux se projeter et s’ouvrir sur la ville. Il donne une image urbaine forte, en cohérence avec son rôle d’équipement majeur, et agit comme le signal de ce nouvel axe de développement.
A l’opposé, nous trouvons l’entrée principale du Conservatoire, s’ouvrant sur un parvis protégé par le débord de l’étage du bâtiment.
Les autres façades sur les quais expriment les 2 facettes du conservatoire que sont l’enseignement et la diffusion, l’une étant poreuse et ouverte sur l’extérieur, l’autre plus fermée et mystérieuse.
C’est donc un bâtiment « changeant », à lecture multiple qui vient se poser délicatement sur la parcelle en articulant et accompagnant la transition entre la ville et le « nouveau canal », tout en étant l’image emblématique de cette transformation.
PARTI ARCHITECTURAL
Le programme d’un conservatoire de musique et d’art dramatique est multiple et son architecture accompagne cette diversité.
Contenu dans un volume relativement unitaire et monolithique, la diversité du lieu s’exprime par ses façades.
Le Conservatoire, tout en conservant une part de mystère autour de son auditorium, s’ouvre sur la ville et échange avec son environnement pour susciter des vocations.
Le bâtiment se développe sur 2 niveaux avec au centre, le volume autonome de l’auditorium, protégé comme un joyau dans son écrin.
Les façades de l’étage, ou sont regroupés toutes les salles d’enseignements, sont traitées de façon identique sur toute les faces du bâtiment. Elles assurent une unité au conservatoire.
C’est au niveau du Rez de Chaussée que le projet se creuse et se déforme pour exprimer le programme et dialoguer avec l’extérieur.
Chacune de ces façades expriment une facette du Conservatoire :
? Une façade pour le prestige:
En remontant l’avenue de l’Europe, le piéton ou l’automobiliste est accroché par le volume de l’entrée du conservatoire.
Rez de chaussée largement ouvert sur l’extérieur, étage en débord sur le parvis, rectitude des lignes, cette façade exprime le prestige et la noblesse du bâtiment public.
Le bardage métallique doré qui habille le premier étage, emmaillote le bâtiment tel un « habit de gala », tout en laissant apparaître l’image de l’illustre compositeur qui a donné son nom à ce lieu d’enseignement et de diffusion.
Le premier étage est surligné par les brises soleil derrière lesquels, les fenêtres des salles de cours se positionnent à différentes hauteurs tel des notes sur une portée musicale.
? Une façade sur la ville :
Coté rond point de la Verrerie, les « larges épaules » du bâtiment imposent sa présence sur la place.
Un volume en cuivre, sortant du conservatoire tel le pavillon d’un instrument de musique, laisse apparaître une façade vitrée recouverte d’une sérigraphie évoquant une envolée musicale, qui s’ouvre sur les salles de pratiques collectives.
? Une façade pour les enfants :
En descendant l’avenue de l’ancien canal de Berry, l’étage des salles d’enseignement repose sur une façade légère, transparente, poreuse ou la circulation intérieure est largement vitrée sur la rue afin de tisser un échange entre la vie du conservatoire et la ville. C’est un bâtiment léger, joyeux, joueur qui est proposé. Toute la vigueur, l’énergie de la jeunesse qui est dans cette école se traduit par cette façade pleine de couleur, de creux, de bosses et de facéties.
L’étage avec son dessin tramé, régulier, représente la part de rigueur, de cadre, de structure nécessaire à l’enseignement de la musique, comme les lignes de portée sont nécessaires aux notes pour mieux se structurer avant de s’envoler.
C’est un conservatoire qui s’ouvre sur la ville, qui l’invite à venir découvrir la musique, qui est ici présenté.
PERFORMANCE DU BATIMENT
Destiné à des utilisateurs très pointus dans leurs exigences, le conservatoire se révèle être un formidable outil pour l’enseignement et la diffusion de la musique.
Pour cela nous avons conçu chaque salle de musique indépendamment les unes des autres, comme « des boites dans la boite », avec des caractéristiques acoustiques appropriées à chaque instrument enseigné. L’acoustique global de l’auditorium a elle été conçue afin de s’adapter à la configuration de la salle et de la scène.
La performance acoustique n’a pas été faite au détriment de la performance thermique globale du bâtiment, mais bien au contraire, la maîtrise d’œuvre et les entreprises ont cherchés à répondre à chaque orientation et problèmes techniques par une réponse associant la performance acoustique et thermique. Au final, le conservatoire se révèle posséder des caractéristiques intrinsèques de Très Haute Performances Energétiques proche d’un bâtiment basse consommation (RT 2005 -48 %). Le bâtiment est raccordé sur une chaufferie centrale « traditionnelle » qui certes, pénalise le bilan propre et le classement du bâtiment, mais qui permet d’optimiser et d’utiliser la réserve de puissance du réseau de chaleur existant.
Construction d’un conservatoire départemental de musique
Conservatoire départemental de musique et d’art dramatique
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