Crèche Capitaine Marchal

Contexte de l’équipement

Situé dans le 20e arrondissement de Paris, à proximité de la porte de Bagnolet, le projet de la crèche Capitaine Marchal s’implante dans un site très contraint : une parcelle en lanière d’environ 13 mètres de large et de 42 mètres de profondeur. Cette dernière, située entre la rue du Capitaine-Marchal, au sud, et la rue Etienne-Maray, au nord, est marquée par une forte déclivité. Elle est bordée par un bâtiment industriel, à l’est, et par un ensemble bâti de logements de hauteurs hétérogènes, à l’ouest. Le projet, porté par la Ville de Paris, est imaginé et réalisé par l’agence d’architecture Belus & Hénocq Architectes. En ossature bois, cette crèche de 48 berceaux abritera des espaces d’accueil pour les enfants, une salle d’activité, une terrasse accessible, ainsi qu’une cour extérieure.

Un projet en adéquation avec le tissu urbain

Le projet, d’une surface bâtie de 295 m² au sol, s’inscrit dans la logique du terrain ; il articule deux ensembles bâtis autour d’une cour centrale. En tenant compte des avoisinants, ce choix volumétrique propose une mutation douce du tissu urbain : le bâtiment principal en R+2 sur la rue du Capitaine-Marchal densifie le site, alors que le bâtiment en rez-de-chaussée sur la rue Etienne-Marey permet d’assurer une respiration face aux logements voisins. Une venelle assure une transition sécurisée entre l’espace public et la crèche, et permet également de mettre à distance les logements de la parcelle limitrophe, notamment grâce à une bande plantée.

Une organisation intérieure efficace

Le bâtiment, donnant sur la rue du Capitaine-Marchal, accueille en rez-de-chaussée les espaces d’accueil et de gestion, les locaux du personnel, l’office de réchauffage, ainsi que le bureau de la directrice. Au-dessus, les deux étages courants constituent chacun une unité d’accueil des enfants et présentent une organisation spatiale similaire : une salle de 24 berceaux, des sanitaires, des espaces de change et une salle d’activité. Le sous-sol du bâtiment abrite, quant à lui, les locaux techniques. Le second bâtiment, uniquement en rez-de-chaussée, accueille des occupations temporaires : une salle d’activité et un bureau polyvalent.

Des volumes en bois sur un socle maçonné

Dans un souci environnemental, le recours au bois est systématisé, excepté pour les parties exposées qui sont traitées en béton. Le bois est utilisé pour les étages, moins exposés que le rez-de-chaussée. Les murs sont en ossature bois et les planchers sont réalisés en panneaux de CLT (bois lamellé croisé). Les façades sont recouvertes d’un bardage extérieur en mélèze qui grisera au fil du temps pour garantir une unité d’aspect sur toutes les orientations. Les menuiseries extérieures sont en bois, tout comme les panneaux d’habillage sous les fenêtres. Les toitures du projet sont en zinc naturel.

Une forte présence du végétal

Le projet a été pensé pour préserver les végétaux remarquables existants, notamment un Acer Platonoïde d’environ 50 ans. Les trois principaux aménagements extérieurs sont : la venelle, la cour

en belvédère sur le passage, et la terrasse aménagée sur le toit du bâtiment, en rez-de-chaussée.

Le réaménagement de la venelle garantit l’accessibilité jusqu’à l’entrée de la crèche. Au-delà, le sol pavé existant sera conservé et flanqué d’une bande plantée, permettant une végétalisation intensive du socle et des clôtures.