Cuivrerie de Cerdon : réhabilitation et transformation d’une friche industrielle en musée
Histoire
La cuivrerie de Cerdon a été fondée en 1854 par Charles-Eugène Main. C’est un patrimoine industriel du département de l’Ain, inscrit et protégée comme monument historique.
Cette protection regroupe les patrimoine matériel (machines, outils, installations techniques et hydrauliques, …) mais aussi immatériel (techniques, savoir-faire, …). Elle est notamment connue pour avoir contribué à la fabrication de la soie Japonaise en fournissant 300 machines à la filature de Tomioka, inscrite sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO, en 1871.
Le projet
L’approche de projet a été dirigée par l’idée de révéler l’ensemble de strates et l’évolution que le site a connu au cours de son exploitation. Il a par exemple très vite été envisagé d’écrouler un édifice comportant peu d’intérêt dans l’évolution historique de la cuivrerie pour libérer un espace pour un pavillon d’accueil (voir croquis de Texus architecture). Ce dernier marquant la dernière étape de l’histoire des lieux avec la valorisation des lieux.
Les autres bâtiments ont pour la plupart été confortés, mais très peu modifiés ou transformés, même l’ajout d’un crépi sur certaines maçonneries en aggloméré de ciment n’a pas été souhaité pour éviter de modifier l’aspect originel.
La transformation du site a été encadrée par de fortes contraintes, historiques bien sûr, mais aussi techniques, le sol étant très peu porteur la construction du bâtiment d’accueil a nécessité de lourds travaux de fondation. Ce socle de béton, impacte la manière d’accéder et de déambuler dans le site et devient une part de la séquence de visite.
Description de la réalisation
Le bâtiment contemporain prend la forme d’un volume simple, à deux pans. Implanté de façon à respecter la topographie et les orientations de faitage des autres édifices autour.
Réalisé en structure bois, seul le porche est en structure métal, avec la particularité technique que les deux rives opposées ne sont pas reliées par des entretoises ou des tirants.
Le volume intérieur est ainsi très libre, les remplissages et le cloisonnement sont réalisés en panneau de bois massif contrecollé comportait des découpes en forme d’arcade laissant la vue depuis la galerie de l’étage sur le volume en double hauteur du hall. La structure se prolonge à l’avant par un porche sur plusieurs travées.
L’un des gros enjeux de ces travaux a été la restauration de la totalité des machines et de même la restauration de tout le système hydraulique, notamment les trois roues à aubes. Ces points étaient très importants pour le maître d’ouvrage.
Le parcours de visite est une promenade architecturale et historique qui propose, en partant du bâtiment d’accueil, de descendre le long du socle de béton pour atteindre les fondations en pierre des premiers bâtiments, la poursuite de la visite fait découvrir la Suisse, la rivière donnant sa force hydraulique aux machines, puis nous fait progressivement découvrir les évolutions successives de bâtiment en bâtiment.
La cuivrerie est ainsi un témoin de l’évolution des activités industrielles, mais aussi des techniques et matériaux constructifs qui se sont succédé, passant de la pierre pour les soubassements, à la brique, poursuivant avec les agglomérés de ciment et s’achevant sur le béton banché du bâtiment contemporain.
La cuivrerie raconte le village de Cerdon et l’évolution économique de la France à mesure de l’industrialisation de cette dernière, ainsi que l’évolution des techniques et des savoir-faire permettant le modelage du cuivre sous toutes ses formes.
Source : CAUE 01
Transformation et valorisation d’un ancien site industriel marquant l’histoire du territoire.
Restauration des bâtiments de production, construction d’un pavillon d’accueil, aménagement paysager des abords du site et création d’une scénographie sur l’évolution du lieu et les points clés de son histoire.
Cuivrerie de Cerdon : réhabilitation et transformation d’une friche industrielle en musée
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