«Le résident au cœur du projet»
Le maître d’ouvrage souhaitait mettre le résident au cœur de son dispositif : tout dans le programme y conduisait. Une des premières notions développées par les architectes a été de créer un cadre de vie à valeur ajoutée autour de la chambre. Le bâtiment, au-delà de sa grande fonctionnalité, devient ainsi un lieu d’intérêt, de détente et d’orientation pour le résident. Le résident n’est pas «astreint» à sa chambre mais est invité à utiliser les espaces de circulation comme lieux de promenade.

Pour cela les chambres sont réparties autour de deux grands patios intérieurs. Les résidents au sortir de leur chambre bénéficient d’espaces certes clos mais naturel et extérieur. Cela change profondément de l’organisation classique  «couloir éclairé artificiellement distribuant les chambres de part et d’autre». Ici le résident est «invité» à déambuler autour des patios, l’espace est mis au service de la maladie, il devient un élément thérapeutique à part entière.

Un parcours progressif est établi de l’intime (la chambre) vers l’extérieur (le patio, la terrasse, voire le jardin thérapeutique).

A l’étage, profitant d’une surface construite moindre, un jardin suspendu a été aménagé afin de permettre une libre circulation de plein air avec vue sur la ville de Château-Chinon.

L’un des concepts fort du projet a été d’introduire des «espaces de liberté» sécurisés. En effet, dans la plupart des établissements, la vie du résident est cantonnée à des volumes intérieurs. Ici, patios et terrasses constituent des prolongations des lieux de vie : salons et salles à manger s’ouvrent sur des terrasses bois à l’ombre des brise-soleil généreux…

«Une architecture de circonstance»
Depuis la création du bâtiment Aligre en 1872 caractérisé par sa chapelle, les constructions se sont peu à peu développées sous des volumétries aux styles différents et sans qu’un plan fédérateur régule ces extensions successives.

Ne souhaitant pas ajouter un nième style au site déjà chargé, les architectes ont opté pour une architecture calme et reposante : deux grands volumes prennent place en douceur dans le site, prolongés par deux avancées de toiture protectrices.

Le bois a été privilégié pour l’ensemble des menuiseries et les brise-soleil.
Les architectes souhaitaient par la chaleur des matériaux naturels rompre avec l’univers habituellement aseptisé de l’hôpital.
(Pascal Mallard & Eric Arsenault)

Programme

Réalisation de 2 unités de vie : UPAD en rez-de-chaussée et EHPAD à l’étage. 54 lits répartis en chambres individuelles avec salle d’eau privative, espaces d’accompagnement (salles à manger, salons, salles d’activités, cuisine thérapeutique, …), locaux de soins (infirmerie, espaces de consultation…), locaux logistiques (bureaux, locaux de service, archive, stockage, vestiaires pour le personnel, …)

Année de réalisation
2013
Surface(s)
3 153 m² SHON
Coûts
5 385 000 € (HT)
Crédit photos
Pascal Mallard
Réalisation mise à jour
septembre 2022
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