Extension du musée de la Camargue
Ce projet a été accompagné par le CAUE des Bouches-du-Rhône.
L’objectif du projet est multiple : il s’agit de créer un refuge face aux inondations, pour les hommes et les œuvres. Agrandir le musée existant avec un espace d’exposition supplémentaire, un espace d’accueil généreux, clarifier la distribution du site en hiérarchisant les espaces, et surtout offrir une meilleure lisibilité au Musée de la Camargue. Le projet se dessine comme un refuge apte à résister aux crues du Rhône. Métaphore de l’arche de Noë, barge ancrée dans le paysage, ce bâtiment se positionne comme une articulation au croisement de toutes les entités présentes sur le site, pour créer une unité et orienter le visiteur dans son parcours de découverte. Ses rôles sont multiples : répondre aux exigences fonctionnelles et réglementaires du programme, organiser un site en prenant en compte toutes les données existantes et futures, mais aussi questionner le visiteur sur ce territoire où la limite entre terre et mer est fragile.
Le projet fonctionne comme un trait d’union entre la Bergerie et l’œuvre « Horizon » de l’artiste Tadashi Kawamata. L’extension du musée n’est pas qu’un bâtiment de plus, mais se veut une requalification du site, devenant lui-même une partie du parcours muséal. L’accès au site est revu pour proposer une entrée plus claire, moins frontale, offrant une vision d’ensemble au visiteur dès son arrivée, tandis que les espaces de stationnement sont renvoyés en partie Nord. La façade de l’extension, de facture simple, largement ouverte, et la rampe d’accès qui traverse le site comme un ponton d’accès invite le visiteur à s’y rendre. Installé en hauteur, l’extension s’articule atours d’un bloc de bois brut empilé, comme la cargaison d’un navire, abritant les espaces fonctionnels et techniques. De part et d’autre se déploient l’accueil et la nouvelle salle d’expositions temporaires.
Une rampe légère accueille le visiteur, s’élève peu à peu du sol. Parallèle à l’œuvre de Kawamata, elle offre des vues diverses sur cet objet monumental. Les matériaux du projet sont en symbiose avec lui. Une seconde rampe permet de faire la liaison entre les deux parties du musée en longeant la façade Sud de l’extension. Le parcours est inverse, peu à peu on se rapproche du sol, l’allège parfaitement horizontale contribue à cette sensation de s’enfoncer dans la coque du bâtiment. L’accès à la Bergerie se vit comme une promenade architecturale qui ménage une succession de cadrages sur le paysage Camarguais.
Tout en développant une surface réduite pour répondre aux besoins du musée existant, cette nouvelle extension permet de structurer l’ensemble du site et de proposer un nouveau parcours au visiteur, en développant un vocabulaire de matériaux contextuel.
Donjerkovic Philippe – architecte mandataire
Plò – architecte associé
(Crédit : Texte extrait des écrits de Philippe Donjerkovic et Plò Architectes et Urbanistes associés)
Création d’une extension du musée, protégée des potentielles inondations, espace d’exposition, espace d’accueil généreux.
Extension du musée de la Camargue
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