Gare de départ du Téléphérique de l’Aiguille du Midi

La nouvelle gare de départ du Téléphérique de l’Aiguille du Midi est la troisième évolution d’un accès mécanisé à la proximité du Mont-Blanc. Chacune d’entre-elles révèle par son programme la mutation du regard vers la montagne. L’installation technique évolue peu jusqu’aux années 1990, temps où elle est modernisée pour faire face à l’afflux d’un public croissant, sans que la gare originale ne soit modifiée : c’est dans ce contexte bâti que s’entreprend la rénovation.

La cadre général de la réalisation est déterminant pour clarifier les objectifs de la transformation. Il s’agit de réaliser là un nouveau pôle touristique, avec une image de l’aménagement du territoire plus en correspondance avec le sublime du site.

La rénovation évite toute fracture en faisant cohabiter les époques. Le nouvel édifice ceint par sa forme en U l’ancienne installation. L’architecture rend honneur aux montagnes autant par le contraste que par une sémantique partagée : monumentalité et minéralité. Le caractère affirmé par sa forme allongée et l’immense baie en bandeau de son élévation principale font percevoir l’édifice comme un podium aux reliefs qui transcende leur verticalité.

Les puissantes proportions de l’édifice sont assagies par l’ordonnancement des élévations et l’usage du bois. Les surfaces minérales sont scandées par de hautes travées, et les baies, bardages et allèges sont autant d’éléments qui, par leur dimensionnement, redonnent une échelle humaine à la construction.

Le fonctionnement organique des espaces ajoute à cette attention aux visiteurs. Aucun seuil n’entrave les trois entrées monumentales de l’édifice. Un immense hall fluidifie les déplacements dans la gare, et favorise la convivialité par sa capacité à accueillir des groupes entiers.

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