Gymnase de Monéry

Derrière la gare de Rumilly et au milieu d’une friche industrielle, le gymnase détonne. Formé de deux vastes volumes carrés et enterrés sur leur partie basse, quasi jumeaux, prolongés de larges toitures formant des débords géométriques de plusieurs mètres, il arbore en façade ouest de longues surfaces de panneaux en polycarbonate verts fluo et mauves qu’ouvrent, sur deux des quatre pans, deux rectangles vitrés dissymétriques.

La porte principale s’ouvre sur un large couloir, tranché dans trois mètres de couches terreuses, habillé de plaques de béton en façade. Au sol, un béton ciré noir assure la finition de cet espace d’accueil dépouillé alternant le gris et le noir. Provenant de trois puits circulaires taillés dans le béton, d’appliques rondes et de rampes de néons, la lumière vient atténuer la dureté des matériaux.

Les vestiaires affichent une sobriété minimaliste : béton branché sur une face et brut sur l’autre, bancs sans pieds, éclairage monté sur rails métalliques, etc.

Dans les trois salles de sport, la volumétrie imposante est ouverte sur une charpente mixte mêlant poutres métalliques et menuiseries bois. La base de chaque mur a été recouverte d’isolants phoniques qui s’arrêtent à la jointure des panneaux polycarbonate : les premiers occultent les sons quand les seconds diffusent une lumière jaune qui inonde l’espace. Les panneaux, doublés, jouent également le rôle d’isolant en emprisonnant l’air.

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