Habiter le jardin
“La maîtrise d’ouvrage (un couple) a acquis cette maison pour son jardin, et a décidé d’en faire une maison dans laquelle ils pourront y vieillir sans se sentir entre 4 murs. Monsieur H. est atteint de la maladie de Parkinson et sait qu’il risque de perdre de la mobilité à court terme.
La volonté de départ, de la maîtrise d’ouvrage, est de “vivre au coeur de la végétation”.
La maison existante, s’implante sur l’intégralité du fond de parcelle nord et présente une très faible profondeur laissant place entre elle et la rue à un vaste jardin.
L’accès à l’habitation se fait en traversant l’ensemble du jardin par un cheminement (PMR) à travers le jardin puis en empruntant la coursive abritée.
L’entrée se fait par la connexion entre l’existant et l’extension, où la lumière naturelle entre sans offrir de vue directe, le regard est orienté vers l’axe central de la maison et la perspective du jardin.
La maison existante contient les espaces privatifs, elle disparaît en arrière-plan pour laisser place à l’extension, qui accueille les espaces de réception et d’oisiveté.
Cette micro-architecture se pose délicatement dans un jardin, elle se présente comme un abri de verre permettant une vision panoptique sur le jardin qui par retournement se retrouve au centre de l’extension.
Ce cocon de verre est pris entre deux lames (horizontales) à facettes inverses, jouant le rôle de socle en contact avec le jardin et par soleil en toiture.
Les façades sont faites de verre afin de pouvoir contempler le jardin, les murs pleins sont recouverts d’un bardage en verre afin d’assurer une continuité.
Le verre est utilisé pour sa transparence et ses reflets. Faisant disparaitre l’espace bâti et jouant avec les reflets du jardin sur les vitres, ce qui offre une omniprésence du végétal et une nouvelle profondeur.
L’absence de murs, pour un passionné d’art est compensée par la mise en place de murs coulissants (double face) permettant d’accueillir les oeuvres, modifier la structure des vues et de l’espace et gérer les apports de lumière.
Démarche environnementale du projet
Le projet a été pensé afin de limiter l’usage de la maçonnerie traditionnelle pour s’orienter vers un chantier sec. La structure métallique permet à la fois le chantier sec et d’obtenir une légèreté visuelle.
Habiter dans une boîte en verre peut être très inconfortable si elle est mal conçue, entraînant une surchauffe en été et une déperdition importante en hiver.
La “voile” horizontale que forme la toiture a été conçue pour laisser passer les rayons du soleil en hiver et les limiter en été.
Les murs mobiles servent également de régulation des entrées solaires.
La toiture-terrasse a deux usages, un premier d’insertion et contemplation et un second d’inertie afin de pallier le manque d’inertie de la structure métallique.
Pour ce jardin, en centre urbain, il était impératif d’anticiper son entretien, un dispositif de récupération des eaux de pluie a donc été installé afin d’assurer l’entretien du jardin et l’alimentation des sanitaires.
Un puisard assure l’infiltration des eaux de pluie sur la parcelle.”
(TEXTE : Atelier Différent ≠ De Architectures)
Extension et réhabilitation d’une maison individuelle :
- Extension accueillant les pièces de vies, de plain-pied, au milieu du jardin.
- Réhabilitation conçue pour que la maison soit évolutive : aménagement au rez-de-chaussée d’un bureau (future chambre) et d’un espace (future salle de bains) et, au premier étage, d’une chambre avec salle d’eau et dressing, et d’une chambre d’amis avec salle.
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