Immeuble à logements
Architecture du XXe en Côte-d’Or
En angle, trapézoïdales, les parcelles stimulent le génie et l’astuce des architectes qui savent tirer parti d’une exposition ou aménager des appartements aux surfaces traditionnelles sur un terrain de forme irrégulière. Au 6 rue Servet, H. Chantriaux s’affranchit d’un alignement sur rue oblique, lequel aurait dû conduire à la création de logements aux surfaces irrégulières. Tout en préservant l’alignement, il multiplie les ressauts dont les angles droits permettent de dessiner des appartements aux formes traditionnelles, à l’équerre. Au 20 rue Servet, l’angle est traité en rotonde. Comme au 9-9bis rue Chaussier, la suppression de l’arête profite aux habitants, plus nombreux à jouir d’une exposition sud-sud-ouest. Dans l’immeuble de Leroy, le bénéfice est optimisé par le plan en U : deux façades sont ainsi orientées au sud. On notera les parallèles possibles avec les 160 logements locatifs élevés en 1930-1933 à Paris au 7 rond-point par Paul de Rutté, Charles Bassompierre et Paul Sirvin. Leroy ne s’en serait-il pas largement inspiré?
A Dijon, le programme de l’immeuble à logements semble propice à l’introduction du mouvement moderne : multiplication des retraits et avancées, absence de décor, balcons-coursives et balcons-terrasses qui courent le long des façades, élévations en gradins (ex : le Building Darcy).
Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard – 2008
Immeuble à logements
Envoyer un ouvrage
« * » indique les champs nécessaires
Immeuble à logements