Immeuble de rapport
Architecture du XXe en Saône-et-Loire
Alors que le 22 boulevard de la République évoque, comme la majorité des constructions de la rue, les immeubles des grandes villes du sud-est français (Lyon par exemple), le n°16 affiche une volonté de démarcation manifestée par une composition qui, bien que classique, rompt avec les élévations voisines. La lecture de la façade est plus horizontale que verticale, appuyée par les balcons. Les travées latérales, plus larges, se développent en bow-windows sur deux niveaux. A Roanne, un immeuble daté de 1905 présente une composition de façade comparable. Cette similitude peut-elle être expliquée par la copie de modèles parus dans la presse, principal médium de diffusion de l’architecture au début du siècle dernier ?
L’intérêt de cette réalisation réside dans l’introduction quasi totale de l’Art nouveau dans le second œuvre : sculptures, garde-corps de l’escalier, portes, vitraux, mosaïques… Les formes chantournées, les motifs floraux (arums, tournesols, vigne….) et les représentations féminines font de l’édifice l’exemple le plus empreint de ce mouvement à Chalon. Cet immeuble témoigne localement de la carrière d’un architecte chalonnais, également auteur d’une villa à Gergy. Vers 1930, à quelques pas de là, Malo signe avec André le magasin de la Compagnie Electrique de la Grosne dont seule la publication dans La Construction Moderne en rappelle l’existence.
Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard – 2008
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Immeuble de rapport
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