« La Foyothèque », ferme rénovée pour créer un lieu de réunion citoyen

Ce projet de reconversion concernait la ferme Roqua, la plus ancienne de Nommay. Situé juste à côté de la mairie, ce bâtiment était parfait pour accueillir l’espace de débats, d’échange de savoir et d’associations que souhaitait la commune.
Ce projet présente une balance subtile entre restauration de l’ancien et élément contemporain qui lui permet de s’adapter au mieux à son contexte tout en proposant une vision contemporaine du lieu. L’utilisation d’un enduit traditionnel à la chaux permet de rester dans les tons pierre visible autours. De même, intercaler des tuiles de verres avec des tuiles d’un rouge anciens permet à la toiture de s’intégrer à celles qui l’entourent tout en modernisant l’ensemble.
Ces ouvertures en bas de toiture ne servent pas seulement à l’esthétique extérieure, mais aussi à contrôler la lumière qui arrive à l’étage.
La toiture est plus longue du côté sud-est, où se trouvent les tuiles vitrées et couvre donc de son ombre toutes les fenêtres de ce côté du bâtiment. Ainsi, l’éclairage intérieur reste de bonne qualité toute la journée et en toute saison sans causer de surchauffe l’été. Les risques de surchauffe sont à prendre en compte dans la conception afin d’apporter des solutions en amont.

Au bâtiment principal, vient se raccrocher une extension en acier Corten dont la couleur s’accorde avec l’existant et la forme actualise l’apparence de la ferme. Cette matière, très utilisée dans les projets de ces dernières années, sert aussi de cadre à certaines fenêtres ce qui crée un rappel visuel.

À l’intérieur, le plan est clair. Du côté nord-est, se trouvent les salles de réunion, au RDC, et d’associations au R+1. Le sud-ouest, lui accueille les espaces plus calmes de la médiathèque et de rangement.
Le fait de ne pas cantonner la médiathèque au RDC et les salles de rassemblement au R+1 permet de montrer que tous ces espaces sont ouverts et publics. Placer les sanitaires dans l’extension permet aussi de libérer le plan, donc la circulation et l’ouverture des espaces les uns sur les autres.
(Texte : CAUE du Doubs)