Les évadées

A proximité du lac de Grand-Lieu, un habitat existant, de plain-pied, à la toiture très dégradée, a fait l’objet d’une intervention architecturale globale. Elle convoque des matérialités multiples et des ambiances lumineuses riches, tout en prenant soin du socle existant et en limitant l’emprise au sol ajoutée.
Deux immenses chevêtres habités caractérisent une surélévation pensée comme une généreuse toiture capable, offrant en mezzanine des espaces adaptables. À la manière des observatoires du lac, les deux larges bandeaux horizontaux donnent à voir les richesses des paysages proches et lointains.

Approche environnementale

En plus des mises en œuvre atteignant les résistances thermiques nécessaires, divers principes bioclimatiques guident l’intervention globale, avec notamment l’implantation d’un jardin d’hiver au sud-ouest. Protégé en saison chaude par un débord de toiture marqué, il est la source d’apports solaires conséquents en saisons froide et intermédiaire.
Malgré son orientation nord-est, la pièce de vie principale est baignée de lumière naturelle grâce à la mezzanine. Cette orientation est un atout en saison chaude, et la correction thermique en béton de chanvre y confère une hygrométrie maîtrisée.

Descriptif technique

La surélévation est conçue en structure bois avec divers isolants biosourcés selon leur localisation : laine de chanvre en remplissage des montants et entre chevrons porteurs, laine en coton recyclé en seconde couche entre chevrons porteurs, laine ou fibre de bois en complément par l’extérieur.
Au rez-de-chaussée, pour le bâti principal existant, un béton de chanvre banché et mis en œuvre de manière participative corrige thermiquement les murs en pierre de la pièce de vie principale. Certaines banches en contreplaqué filmé ont été nettoyées et réemployées en cloisonnement au rez-de-chaussée. La finition bois des doublages de toute la surélévation est en contreplaqué de peuplier.
Autre forme de réemploi, la surtoiture en bois est réalisée avec des lames de terrasses en pin douglas déclassées, car présentant des défauts visuels.
(Texte : Atelier du Ralliement)