Beehive – 60 logements collectifs et commerces
Projet sélectionné dans le cadre d’Aperçus 2017 – Prix départemental d’architecture et d’aménagement de Loire-Atlantique du CAUE de Loire-Atlantique
Au pied du Sillon de Bretagne, la propriété de Bagatelle est restée jusqu’à récemment un ensemble privé composé d’un parc d’agrément et de zones bocagères entourant un château de villégiature du XIXème siècle et ses dépendances. Son achat récent permet aujourd’hui la création d’un nouveau quartier de plus de 1 000 logements, organisé autour d’un parc public et où les cheminements doux sont privilégiés, les ensembles arborés et les étangs conservés.
Les formes d’habitat s’adaptent pour relier le site à son contexte bâti. A l’angle ouest, des immeubles de grande hauteur sont réalisés au milieu de la trame bocagère. Le vallonnement du site leur fait bénéficier de vues vers les lointains au sud, vers le parc de Bagatelle à l’ouest.
Beehive, à l’angle de la rue du Zambèze et du boulevard Marcel Paul, est un signal urbain fort. Il est posé sur un socle abritant les stationnements et une boulangerie, et dont le volume irrégulier en béton matricé simule un soulèvement du sol enherbé. Au-dessus, l’immeuble affirme sa verticalité par le jeu des fragmentations verticales.
Au sud et à l’est, ses balcons et loggias dessinent une géométrie savante et variée, qui n’est pas sans évoquer l’architecture balnéaire. A l’ouest et au nord, les élévations, revêtues d’un bardage métallique irisé, paraissent plus fermées puisque les prolongements extérieurs des appartements sont intégrés au volume général.
Le hall d’accueil vitré, à l’angle nord, propose un lieu de détente, avec un sculptural canapé en bois et des étagères à livres dessinés par Fichtre !, devant une laverie collective.
C’est que cette « ruche » de 11 niveaux résume l’ambition de mixité portée par le quartier tout entier, avec 24 logements sociaux, 21 en accession abordable et 15 en accession libre.
(texte : CAUE de Loire-Atlantique)
Un Parc Habité, tel est l’ambition du projet situé dans le Parc Bagatelle à Saint-Herblain. Le projet de 60 logements réalisé par GHT/Mfla sur L’ilot A s’inscrit dans la continuité du projet urbain qui a l’ambition de construire en relation étroite avec le paysage en privilégiant les enjeux environnementaux. Conserver et valoriser la trame végétale forte de cette ancienne propriété.
L’ilot A, situé à l’angle sud ouest du Parc Bagatelle, présente une position stratégique qui a orienté la composition du projet. La parcelle concernée est la partie ouest issue d’une division en deux de cet ilot. Néanmoins, l’approche architecturale du projet a été considérée à l’échelle de l’ilot dans sa globalité. Les deux caractéristiques principales sont : d’une part, un ilot prédéterminé par la parcelle bocagère existante ouverte sur le boulevard Marcel Paul par une haie « filtre » et isolé visuellement sur ses autres façades du Parc du château et de la rue du Zambèze. D’autre part, le renforcement de l’ouverture sur le boulevard et le rôle d’identification du site de Bagatelle depuis l’angle du boulevard Marcel Paul et de la rue du Zambèze.
Ainsi à l’échelle du piéton, dans la continuité du traitement paysager du sol préservé au maximum de l’imperméabilisation, le principe retenu a été de soulever ce « tapis vert » et créer un socle entièrement végétalisé pour y abriter les stationnements en partie enterrés. A géométrie variable (pans coupés), il simule un mouvement. Il se soulève plus vers l’angle sud-ouest pour signaler le bâtiment et plus particulièrement valoriser ainsi une potentielle vitrine d’un futur commerce (285 m2) inclus dans ce socle. Cet effet de socle traversera d’ouest en est l’ilot, s’abaissant à la limite entre les deux parcelles qui ménage et met en valeur le cheminement nord-sud interne à l’ilot d’origine.
A l’échelle de la haie bocagère en périphérie de l’ilot, un bâtiment vertical s’élève sur cette assise constituée. Il semble s’être fragmenté pour mieux souligner sa verticalité et culmine sur R+10 au maximum, soit 80,17 ngf (ou 32,40 m).
Depuis le boulevard Marcel Paul, les habitants-piétons ont accès à leurs appartements à l’angle sud-est. Le socle a rejoint le terrain naturel et laisse se glisser une rampe accessible aux handicapés sous le volume en élévation : une invitation à pénétrer. Une seule entrée et son hall sont facilement repérables depuis l’espace public. La continuité des cheminements piétons est assurée tout autour de l’immeuble en s’insérant dans le réseau global de cheminements de Bagatelle.
Sur la rue du Zambèze, l’accès unique est réservé aux véhicules. Il dessert 3 places de stationnement dédiées à la desserte rapide des commerces. Il dessert également sur la façade sud du socle les deux niveaux de stationnement indépendants, à un demi-niveau plus haut ou plus bas que le niveau d’accès extérieur. Au total, 63 places sont dédiées aux logements.
Entre intérieur et extérieur, le confort d’usage et la diversité des logements ont été recherchés. La recherche simultanée d’une orientation favorable pour le plus de logements possibles et d’une compacité favorable aux performances thermiques a guidé la mise en place du système de distribution.
Les logements sont tous distribués par un unique noyau de distribution verticale : une cage d’escalier et 2 ascenseurs.
Eclairé naturellement à chaque palier, cet espace de distribution garde une relation avec l’environnement au nord et qualifie un espace qui peut ainsi favoriser l’échange. Huit logements au maximum y sont desservis. Des typologies variées du T2 au T5 sont disposées à chaque niveau favorisant la mixité sociale. Tous les logements bénéficient de larges prolongements extérieurs. La majorité se tourne vers le sud afin de profiter au mieux des apports solaires gratuits. Leur disposition décalée permet à la fois de souligner la verticalité recherchée et d’individualiser ces lieux intimes mais extérieurs dans un ensemble Collectif.
Sur les extrémités sud ouest et sur la façade est, ils peuvent se fermer créant ainsi des espaces tampons suivant les saisons et devenir une véritable pièce en plus ainsi à l’abri.
Sur la façade ouest, ces prolongements extérieurs se « creusent » en loggias pour se préserver des nuisances acoustiques du boulevard.
L’architecture affirme son caractère contemporain, résonne dans son contexte et assure cohérence et continuité dans les dispositifs mis en place.
Le socle imaginé issu d’un mouvement tellurique, affirme sa minéralité par sa façade en béton matricé (matrice évoquant des « enrochements ») teinté brun, référence à son ancrage dans la terre. Sur sa façade sud, il s’ouvre et se ferme par un bardage ajouré de même couleur que le socle devant les ouvertures accueillant les différents locaux tels accès aux parkings, local transformateur, local encombrants et locaux vélos. Ces derniers ainsi visibles, sont dans une position incitative à leurs usages.
Ce socle entièrement végétalisé, reconstitue le tapis végétal préexistant.
Les élévations se parent au-delà de l’isolation par l’extérieur, d’un bardage métallique plans de couleur irisé entre le doré et l’argenté. Cette surface lisse, brillante crée un contraste fort avec la rugosité des façades du socle et renforce ainsi la verticalité, l’apesanteur de la partie émergeante. Elle reflète son environnement et crée la relation recherchée entre Nature et Construit.
Approche environnementale :
- Label BBC EFFINERGIE
- RT 2012
- Consommation CEP < 48 kWh/m²/an
- Isolation thermique par l’extérieur
- Chauffage : Chaufferie collective
Bureaux d’étude : Techniques et chantiers, ALBDO, AREST
Construction de 60 logements en R+10 du T2 au T5
Beehive – 60 logements collectifs et commerces
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