Des logements collectifs et individuels bien intégrés au contexte
Contexte
Bordée par la forêt de Marly au nord, le parc du château de Versailles au nord-ouest et par des parcelles agricoles au sud, la commune de Bailly possède une identité paysagère particulière que les architectes et les paysagistes de ce projet ont su saisir et révéler. Le projet des Sentes de Bailly est une opération d’aménagement globale (logements, espaces publics et équipements) remarquable par sa gouvernance. Il se situe dans l’environnement direct de la mairie.
Gouvernance
La commune a su s’entourer de différentes compétences de conseil (architecte urbaniste et paysagiste conseil) et prendre en compte les attentes de ses habitants présents et futurs. Ceci a conduit à l’élaboration d’un cahier des charges précis, puis à l’organisation d’une consultation de promoteurs/architectes/bailleurs. Un contrat PUP (Projet Urbain Partenarial) a permis de financer la réalisation des espaces publics en limite de l’opération (placettes végétalisées reliant au parc de la mairie, au parc de la Châtaigneraie et à l’école), afin de créer une cohérence d’ensemble entre le nouveau projet, les équipements, les parcs déjà présents ainsi qu’avec les bâtiments réhabilités.
Choix des typologies
La parcelle d’une surface de 6 887 m² , est bordée au nord-ouest par des bâtiments existants en pierre meulière, au nord est par la mairie et son parc, au sud est par des bâtiments collectifs et au nord ouest par des maisons individuelles. Afin de répondre aux besoins spécifiques des Baillacois, le projet propose des logements collectifs et individuels plus petits, qui ne sont pas uniquement en accession. Il en résulte la réalisation de 84 logements, répartis sur quatre bâtiments collectifs (du T2 au T5) et neuf maisons individuelles mitoyennes (T4 et T5). Le bailleur social Domnis a la gestion de 27 logements locatifs aidés sur l’ensemble, les 57 autres étant en accession.
Projet architectural
Le projet prévoit l’implantation de l’habitat individuel en continuité du quartier pavillonnaire. L’habitat collectif reprend le tracé de la copropriété voisine. L’implantation en peigne atténue l’impact des fronts bâtis et ménage des percées visuelles sur le contexte environnant.
Les maisons individuelles mitoyennes se développent en duplex et combles, avec de larges ouvertures donnant sur des petites terrasses et des jardins qui bordent la promenade. Les
pignons visibles depuis le parc de la mairie et les façades nord sont en parement de briques blanches, alors que les façades sud et ouest sont en parement bois. Les toitures en zinc sont pliées vers l’intérieur sur un pan, découvrant les grands arbres du parc de la Châtaigneraie.
Les logements collectifs
Les deux immeubles de logements collectifs en bordure sud de la parcelle sont sur quatre niveaux (dont le dernier étage en retrait), tandis que les deux autres sont sur trois niveaux afin de se raccorder à la volumétrie des maisons mitoyennes. Chaque bâtiment collectif est entouré d’un réseau de terrasses sur pilotis qui selon les configurations, crée parfois des belvédères ou des anneaux. Cela offre un dégagement extérieur à chaque logement. La structure métallique des terrasses est indépendante des bâtiments en béton lasuré, ce qui évite les ponts thermiques.
Les bâtiments conservés
Les bâtiments existants en pierre ont été préservés. Ils entourent une cour et forment un front bâti le long du chemin de la Halte qui mène au parc de la Châtaigneraie. Parmi ces bâtiments réhabilités, l’un est transformé en habitation et l’autre en micro crèche, dont le projet a été confié à l’agence d’architecture MODAL. La cour est aménagée en continuité des sentes et crée une cohérence entre le nouveau projet et les bâtiments réhabilités.
Le stationnement
L’ensemble de l’opération repose sur un parking souterrain qui accueille 167 véhicules afin de limiter la présence des voitures dans le projet. Un des défis a été de maintenir les arbres remarquables en pleine terre, malgré la construction d’un sous-sol prenant presque l’intégralité du terrain.
Aménagements paysagers
Les différents traitements de sol et la topographie distinguent les espaces publics et privés sans qu’il n’y ait de clôture. L’intervention paysagère se compose d’une promenade minérale bordée d’un côté par des bandes végétales surélevées, et de l’autre par une noue en graviers. Cette séparation entre les sentes et le RDC des logements, permet le développement de jardins privatifs et de terrasses sans limite matérielle.
Le piéton
La connexion piétonne et visuelle entre les parcs de la mairie et de la Châtaigneraie est un premier tracé directeur. Des promenades aux abords plantés sont créées entre les logements. Ces continuités végétales complétées par des toitures végétalisées sur les logements collectifs permettent une connexion paysagère aux parcs environnants et la création d’un corridor biologique à petite échelle.
Mobilier urbain
Le mobilier urbain, la gestion de la dualité porosité/séparation des espaces publics et privés, montrent la volonté de rendre agréable les déplacements des différents publics, qu’ils soient résidents ou qu’ils souhaitent juste traverser les sentes pour aller d’un parc à l’autre.
Par de nombreux effets (non cloisonnement des espaces extérieurs, implantation en peigne, toitures repliées vers l’intérieur, variété typologique), cette opération parvient à une densité assez élevée de 121 logements/ha qui ne se ressent pas, pour une densité de population de 316 habitants/ha.
4 immeubles collectifs + 9 maisons individuelles (84 logements)
Des logements collectifs et individuels bien intégrés au contexte
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