Logements intermédiaires et maisons de ville
Le contexte
Le petit bourg d’Ecquevilly se trouve sur un promontoire entouré de champs. Il surmonte une zone pavillonnaire, une zone artisanale et un grand ensemble.
Les deux parcelles concernées par ce projet, en pente, se trouvent à l’interface de deux échelles urbaines : le centre-bourg et les logements en barres en contrebas. Le projet vient remplacer l’un des tronçons d’une de ces barres, dont la démolition et la restructuration avait été menée par les urbanistes JAM architecture territoires dans le cadre du PNRU.
Un jury citoyen pour des logements en accession sociale
En 2014, à la demande du chef de projet Renouvellement urbain de la commune, le CAUE des Yvelines avait organisé une formation « jury citoyen » à destination des élus volontaires et de 6 habitants (3 titulaires et 3 suppléants). Ceux-ci ont composé le collège “habitants” du jury de sélection du promoteur et du projet architectural de cette opération de logements en accession sociale.
Lors du jury, l’architecte du CAUE qui y participait également remarquait l’implication des habitants, argumentant avec beaucoup de pertinence leurs choix. La formation « jury citoyen » montre ainsi toute sa légitimé dans le processus de sélection d’un projet de logements.
26 logements intermédiaires
Afin de s’accorder au mieux au contexte urbain hétérogène, les architectes ont développé deux typologies : des logements intermédiaires et des maisons de ville.
La déclivité de la parcelle a permis d’enterrer le stationnement, créant un socle plat pour installer les logements. Ces logements en forme de longère dissymétrique, sont implantés en limite parcellaire et créent une cour intérieure plantée et ouverte sur le paysage.
La faible épaisseur des bâtiments (8m), permet la double orientation des logements dans une logique bioclimatique.
“Les logements sont disposés suivant trois morphologies :
– A l’angle des rues de la République et Jules ferry, un petit collectif abrite cinq logements,
– Dans son prolongement, ainsi qu’en façade du parc, trois plots d’intermédiaires de deux niveaux composés de simplex T3 ou T2 superposés,
– En retrait de la parcelle mitoyenne une ligne de T4 en duplex groupés et sur rue deux T2 superposés qui forment une proue.”
5 maisons de ville
Les maisons de ville sont en recul par rapport à la rue de la République, ce qui permet d’installer des jardinets. Chaque maison se développe sur deux niveaux avec des combles aménagés et est accompagnée d’un garage sur un niveau à toiture plate, permettant de créer une séparation avec la maison voisine.
“Les trois registres historiques que sont le socle, le corps et la toiture, sont respectés et réinterprétés dans une écriture contemporaine. Le socle est constitué d’un béton lasuré de teinte taupe, le corps d’un enduit de teinte grise avec des percements ornés d’un cadre blanc. Les toitures à doubles pentes sont constituées de zinc naturel pour les intermédiaires et pré-patiné pour les maisons. Tous les gardes corps sont constitués de métal galvanisé recouvert de latte de mélèze et les clôtures du cœur d’îlot sont en ganivelles.”
Fidèle à un engagement bioclimatique, cet ensemble de logements va au-delà de la RT-2012 en la dépassant de 20 % et en ayant la certification NF HABITAT.
26 logements intermédiaires et 5 maisons de ville
Logements intermédiaires et maisons de ville
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