Cette opération complexe s’inscrit sur un ensemble de parcelles situées dans un ancien faubourg historique de Lyon : le quartier de Saint-Just. Le terrain proposé au concours s’étirait en lanière entre un cœur d’îlot et plusieurs rues, contre un fragment de l’ancien rempart des fossés de Trion. Ce site archéologique sensible a nécessité quatre mois de fouilles en 2001 qui ont mis à jour des vestiges d’habitations romaines ainsi que des sépultures médiévales. La configuration contraignante du terrain a amené la conception d’un ensemble de petits bâtiments collectifs qui tendent à structurer un environnement bâti très irrégulier. Le parti repose sur une opposition entre des espaces paysagers et des espaces construits, ces derniers étant orientés plein sud. Deux typologies ont été mises en œuvre : la première est constituée de petits bâtiments collectifs dont les volumes et la modénature s’apparentent aux constructions environnantes (toitures à faible pente et toitures terrasses, ouvertures verticales, maçonneries simples enduites) ; la seconde est formée de grosses maisons disposées en plots transversalement au rempart, ménageant, depuis la desserte piétonne, des vues traversantes et des traboules, vers la rue des Fossés de Trion. Ces deux ensembles sont reliés à un parc de stationnement qui épouse le terrain en s’enchâssant dans son dénivelé à l’arrière du site. Dans un tissu dense, l’opération se distingue en outre par un exercice de recomposition urbaine extrêmement soigné, en plan comme en volumétrie, qu’il s’agisse de l’échelle des constructions et de leur insertion dans leur environnement immédiat, des transitions entre les volumes, comme des circulations piétonnes transversales et longitudinales. L’opération est marquée par une conception bioclimatique des logements conformément aux prescriptions du programme européen RE-START. D’un point de vue architectural, l’orientation des appartements a été optimisée grâce à une orientation au midi ou une double orientation au nord et au sud. Des vérandas en façade sud préchauffent naturellement l’air des logements. Au nord, se trouvent les cuisines, les salles de bains, les celliers et les parties communes. D’un point de vue technique, des capteurs solaires installés en toiture (60 m² ) préchauffent l’eau chaude solaire et ce système est relayé par une chaudière au gaz naturel (http://www.ale-lyon.org). L’isolation thermique a été renforcée (murs, toitures et planchers) et des équipements spécifiques ont été installés pour diminuer les consommations énergétiques (économiseurs d’eau, chasse d’eau double débit, éclairage à basse consommation dans les parties communes…).

Programme

Programme européen Re-Start. 47 logements PLA bioclimatiques et solaires dans un site historique de Lyon.

Maître(s) d'ouvrage(s)
Types de réalisation
Année de réalisation
2003
Surface(s)
4 658 m² (SHON), 6 551 m² (SHOB), 3 860 m² (Utile)
Coûts
3 460 000 €
Crédit photos
Erick Saillet -
Réalisation mise à jour
janvier 2024
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