Maison bioclimatique tournante
Architecture du XXe en Côte d’Or
L’idée d’une maison tournante a connu plusieurs antécédents au XXe siècle : en 1914, Max Taut dessina le plan d’une maison de verre et de fer, dont le moteur devait être installé dans une construction annexe ; la maison Tournesol d’Angelo Invernizzi, bâtie dans les années 1930, se déplace sur des rails circulaires, et peut effectuer une rotation complète ; la bulle 6 coques mise au point par Jean Maneval dans les années 1960 devait elle aussi être mobile sur un axe afin de pouvoir s’adapter au parcours du soleil et proposer des vues différentes sur l’environnement ; à la même époque, la maison tournante de Richard Foster propose une verrière entièrement périphérique et des solutions constructives convaincantes afin de pallier aux contraintes induites par la rotation.
Dans sa conception, la maison Domespace se rapproche donc de certaines recherches antérieures. Réalisée en bois, sa forme lenticulaire rappelle dès le premier regard les formes d’un habitat primitif (igloo, yourte…). Anti-cyclonique et para-sismique, elle est constituée de deux coques hémisphériques, la partie inférieure faisant office de tampon thermique. Ses performances énergétiques proviennent de l’isolation conférée par la forme et l’épaisseur de la coque, ainsi que de la possibilité d’une exposition optimale selon le parcours du soleil. Le premier prototype a été mis au point en 1988. La maison de Gerland (modèle Harmonique 7,63) est une déclinaison d’un procédé constructif transposable à d’autres programmes (habitation, bureaux, restaurant…).
Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard – 2008
Maison bioclimatique tournante
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