Maison d’accueil

Palmarès départemental 2003 de l’architecture et de l’aménagement du Doubs : Lauréat Catégorie Constructions publiques La maison d’accueil de Saône constitue une annexe de la maison de retraite Alexis Marquiset de Mamirolle d’une capacité de vingt-cinq lits, créée dans le cadre du projet d’humanisation de l’établissement principal. Le bâtiment est implanté sur une moitié du terrain, coupé en son milieu par une ligne électrique de 225 kV, avec peu d’aisance, des orientations imposées et une pente contraignante compte tenu de la programmation à simple rez-de-chaussée. La construction se déploie en deux ailes pour s’adapter à la déclivité, la partie centrale accueillant les services communs, réduits du fait de la proximité de l’établissement principal. La disposition en plan des chambres offre un maximum d’habitabilité. Composées sur un carré de quatre mètres sur quatre, elles sont accotées par le cabinet de toilette de deux mètres sur deux, groupés par deux dans les « piliers », constitués de blocs architectoniques, qui soutiennent la toiture décalée des circulations. Le grand débord de cette toiture en acier assure, en été, le pare-soleil pour les fenêtres hautes. En hiver, le soleil bas pénètre largement dans les circulations. Les chambres sont groupées par quatre, avec un banc devant chaque porte, dans l’optique de recréer localement une échelle domestique. Avec l’habitude dans les maisons de retraite de laisser les portes constamment ouvertes, on offre ainsi avec cet espace et le principe de coupe, la double orientation à toutes les chambres, et des circulations en lumière naturelle permanente. Les deux ailes comprennent des atriums plantés de palmiers aux croisements des circulations et de petits salons en leurs extrémités afin d’offrir aux pensionnaires le choix de l’isolement ou de la convivialité. C’est dans le hall d’entrée que cette dernière est la plus manifeste, de par le surdimensionnement et la double hauteur. L’espace en est prolongé à l’extérieur par l’abri d’un auvent de grande dimension. L’expression des matériaux est brute pour les porteurs et la superstructure : blocs architectoniques et acier, et plus « polie » dans la sphère intime des chambres. On a porté un soin particulier à la mise au point des salles de bains, carrelées sur les sols et les murs, comme l’autorise la règlementation non strictement hospitalière. Le mobilier de base des chambres et des communs est décliné en médium verni alaisé de hêtre que l’on retrouve également en faux-plafond extérieur de l’auvent. (Texte : François HATON, architecte)