Maison G
Il s’agit d’une réhabilitation lourde, d’une intervention contemporaine sur un bâtiment des années 60, sans qualité architecturale particulière, dans un site historique protégé.
Le terrain, qui se caractérise par une forte pente, donne d’un côté sur une rue semi-piétonne, et de l’autre côté, sur la rivière « La Sèvre Nantaise ». Il s’agit d’un lieu privilégié, en plein cœur de la ville historique, et bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur un paysage, lui aussi exceptionnel.
La toiture existante à deux pentes, recouverte de tuiles, a été supprimée et remplacée par une toiture terrasse recevant une couverture végétalisée. Cette modification permet de dégager des perspectives nouvelles : mise en valeur du chevet de la Collégiale depuis le Pont, vue sur le Parc de la Garenne-Lemot depuis la rue, dégagement de la ligne d’horizon végétale.
L’ensemble de la maison est recouvert d’un bardage en cuivre naturel. Ce matériau, clair et brillant lors de la pose, devient brun en s’oxydant avec le temps. Il s’intègre de manière très discrète dans l’environnement chromatique Clissonnais. Il a également été choisi en regard des exigences de performance énergétique, pour s’adapter au principe d’isolation par l’extérieur de maçonneries existantes.
Un travail architectural sur l’accueil dans la maison
L’agence a abordé le projet sous l’angle : « Comment rentre-t-on dans la maison ? ».
Côté rue, le premier contact s’engage sur un portail coulissant, en acier. L’artiste Cécile Desvignes a effectué un discret travail de perforation, se référant aux profils « avant/après » des façades du projet. Cette intervention légère interpelle le passant averti et permet d’adoucir la limite public / privé. Une partie de l’ancien bâtiment a été démolie pour créer une cour privée, dont le sol pavé de granit assure la continuité avec la rue piétonne. Cette cour met en scène le parcours, un palier d’accès, un « auvent » pour abriter les visiteurs, un rideau végétal devant une large baie vitrée laissant apercevoir, à travers le séjour double hauteur de la maison, la vue magnifique sur la Sèvre.
Les fondamentaux : la lumière naturelle et les matériaux
Cas d’école : la vue est au Nord-Est.
La question architecturale qui s’est posée : pouvoir tourner la maison vers la vue sur la Sèvre, sans pour autant renoncer au soleil. L’agence a proposé de répondre à cet exercice par une démolition partielle et judicieuse. Elle a suggéré au client de supprimer de la surface, afin de créer une cour pour capter la lumière de l’ouest, et un patio, en partie médiane, pour la lumière du sud.
Ce jeu de déconstruction basique, ajouté au choix audacieux du cuivre pour les façades, a été suffisant pour apporter la modernité architecturale qui manquait à la maison. Enfin, une grande terrasse a été greffée sur la façade, pour profiter aux beaux jours, du caractère exceptionnel du site.
Au delà du cuivre, la notion de matérialité a été recherchée pour inspirer un esprit de qualité, mais aussi de plaisir : les menuiseries, dont l’immense châssis côté Sèvre, sont en acier, les toitures sont végétalisées, la cour est en granit, le parquet en chêne… (Texte : TOPOS Architecture)
Bureaux d’étude : IEC Bâtiment (Ingénierie, économie et OPC)
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