Maison individuelle
Présenté lors de la Semaine de l’Architecture 2015 du CAUE de Loire-Atlantique.
La maison existante est une petite maison de 86 m² habitables, quasiment toute de plain-pied. Seule une partie des combles au-dessus du garage est aménagée. Elle est jumelée avec la maison mitoyenne qui est presque son symétrique. La façade sur rue est au nord, et le jardin s’étend au sud, en lanière comme beaucoup de jardins maraîchers.
L’impasse Marie Curie est comme une incise historique dans un quartier plus récent. Le contraste des architectures est saisissant.
Le charme un peu désuet de ces maisons et de leurs ajouts successifs plus ou moins auto-construits sont à n’en pas douter une qualité à conserver. Néanmoins, une transition entre les univers mérite d’être pensée pour éviter l’isolement d’objets plus ou moins gros posés au milieu de parcelles.
Les objectifs du projet sont de trois ordres :
1. Rendre la maison plus confortable et habitable, en termes de surface mais aussi techniquement en matière de sanitaires et de chauffage. Toute l’électricité d’époque est également à revoir.
2. Conserver le charme de cette maison dont la modestie fait la qualité : elle a vu passer des choses… Cela signifie aussi conserver sa relation à la maison jumelle mitoyenne.
3. Profiter de l’ouverture du jardin au sud, jardin protégé depuis la rue, un peu caché d’un vis-à-vis lointain, tout en utilisant au mieux les énergies naturelles : chauffage solaire passif et au bois (poêle à bois), récupération des eaux de pluie, utilisation de l’eau du puits, etc.
Le projet s’étend donc en hauteur et en profondeur, côté jardin, afin d’avoir un impact visuel le plus réduit côté espace public. Ce qui était souhaité par les propriétaires.
Les menuiseries de la porte d’entrée et des fenêtres sur l’impasse ont été remplacées par des menuiseries équivalentes en bois peint, mais avec un double vitrage.
Le jardin conserve son côté caché, mystérieux, et devient une découverte pour le visiteur éventuel.
Le volume principal de l’extension reprend le profil des habitations alentours avec des toits à double pente. Entre la maison totalement vitrée sur le jardin et la façade du volume, un espace tampon couvert mais ouvert offre en prolongement une pièce intermédiaire non chauffée en extension de la maison. Elle fait office de protection solaire l’été et de serre l’hiver.
Les volumes bas en mitoyenneté ouest perpétuent l’image des ajouts successifs qui font le charme des arrières de jardin.
Les extensions de la maison sont construites en système à ossature bois. L’habillage extérieur de ces façades est en lames de bois posées verticalement.
Pour éviter les pénétrations d’eau, des plaques de plexiglas viennent protéger cette claustra de la pluie et des vents dominants ouest et nord-ouest.
Les couvertures neuves seront en zinc prépatiné de couleur anthracite.
En façade sud, les baies vitrées ont des menuiseries en aluminium laqué gris permettant une ouverture totale sur le jardin au rez-de-chaussée. Elles sont occultées à distance par un système de volets basculants habillés de polycarbonate transparent. Ainsi, la maison pourra bénéficier d’un effet de serre l’hiver. (Texte extrait de la notice architecturale de l’architecte)
Rénovation et extension d’une maison
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