Maisons de ville
Description réalisée par les architectes : Montataire est une des villes ouvrières du bassin Creillois. Dans les années 70, des milliers de logements ont été construits sur les hauteurs de ce qui n’était encore qu’un village mêlant maisons rurales et habitats ouvriers du début du siècle. Aujourd’hui, la ville cherche à la fois à trouver des liaisons, des passages entre ces deux extrêmes urbains et à recoudre le parcellaire rural qui s’est délité dans le temps (terrains vagues, opérations douteuses dans les années 80). C’est dans ce contexte que nous réalisons 20 maisons de ville, logements individuels groupés pour l’O.P.A.C local OISE HABITAT. Bordant la principale voie d’accès sur les hauteurs de la ville, la rue Lesiour, le projet se définit comme une opération d’ancrage entre les deux quartiers de ville. La dualité des espaces urbains se reflète dans tout le travail de conception du projet, au niveau de l’intégration dans le parcellaire rural, dans la typologie des logements, l’épanelage et la composition des façades. Au caractère rural de l’habitat du centre ville, le projet reprend un certain nombre de caractéristiques : – une échelle et une hauteur du projet ( R+1) qui continue la rue – un porche garage qui donne sur l’arrière de la parcelle et qui fait du garage un espace intermédiaire entre la rue et le jardin – l’extension de la construction sur la façade arrière qui caractérise souvent les maisons de village – le choix de matériaux comme la tuile, la pose de volets en bois, la mise en oeuvre sur les entrées principales de moellons en pierre. Du logement collectif, le projet reprend : – le caractère linéaire et le rythme régulier des ouvertures en façades, fenêtres en bandes horizontales ou verticales – le marquage affirmé des horizontales avec la création de bandeaux béton qui cadrent les façades – la régularité assumée des différents types qui accorde à chaque logement la même exposition des pièces à vivre vers le sud et les jardins. Les façades sont en enduit monocouche, déclinées en deux teintes discrètes. La façade générale de l’opération sur la rue Lesiour présente les pignons des quatre bandes de logements avec les entrées des voies de desserte marquées par des murs en pierre. Subtilement décalés les uns par rapport aux autres, les pignons déclinent l’invitation à recréer une frontalité ou un alignement sur la rue qui serait superficiel et hors de propos. Complété prochainement par la plantation d’arbres de hautes tiges, le trottoir, très large et généreux, écarte les maisons de la circulation et crée le long de ces logements un lieu de promenade. Le programme prévoyait la réalisation de 20 appartements de type T3, T5 et surtout de type T4. Le logement s’articule autour de quatre entités au rez-de-chaussée. Sur rue, se trouvent l’entrée du logement avec la cuisine et le garage traversant. Sur l’arrière, donnent le séjour et la terrasse jardin. La cuisine communique avec le garage et le séjour. Le garage s’ouvre sur la terrasse. Le séjour est en relation avec la cuisine et la terrasse jardin. Le garage, compte tenu des places de stationnement extérieures, est plus conçu comme une pièce de travail, d’atelier. A l’articulation entre ces quatre pièces se trouve l’escalier. A l’étage, et selon le type, on trouve la ou les chambres et la salle de bains.
Info visites : L’ensemble est visible depuis la voie publique.
Intérêt du projet : Intégration à la ville avec références à l’habitat rural du centre ville.
Maisons de ville
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