Médiathèque
Sélectionné dans le cadre du GRAND PRIX DÉPARTEMENTAL DU CADRE DE VIE DE LA MAYENNE 2014 – Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Mayenne du CAUE 53.
– Lauréat du Grand Prix dans la catégorie « Cadre de vie ».
CONTEXTE
Ce projet de médiathèque remplace et déplace la bibliothèque de Château-Gontier. Précédemment installée dans un ancien hôtel particulier, les locaux n’étaient plus appropriés au nouvelles technologies et pratiques culturelles.
Le nouvel emplacement, choisi pour sa visibilité, se situe en plein cœur de ville.
La médiathèque de Château-Gontier devait ainsi relever deux défis. Tout d’abord, celui de composer avec un contexte contraignant de centre ancien classé, et ensuite celui de s’insérer dans une parcelle en lanière, jouxtée de constructions.
DEMARCHE DE PROJET ET PARTI PRIS
Immédiatement, l’agence Vignault et Faure a souhaité prendre le contre-pied des immeubles classiques bordant la rue. Ils ont proposé une architecture contemporaine et immaculée, pour un équipement se développant en hauteur.
Les architectes ont ainsi imaginé une façade d’une grande finesse, bien plus complexe qu’elle n’y paraît. S’alignant à son environnement bâti, cette façade multiplie les lectures.
Elle reprend, tout d’abord, la typologie classique des immeubles voisins, avec une entrée centrée au rez-de-chaussée. Cependant, et contrairement aux apparences, la façade est un mur-rideau entièrement vitré, recouvert de Corian. Ce matériau, non porteur, accorde une profondeur à la façade. L’élévation de cette dernière s’achève par une subtile inclinaison de la ligne de faîtage. En effet, la façade sur rue affiche une forme trapézoïdale, afin que la ligne de toiture se raccroche aux corniches des immeubles voisins.
Dans ce type d’équipement, le confort de l’usager vis-à-vis du bruit et de la lumière est essentiel. À ce titre, la façade fonctionne comme un filtre.
De plus, dans une configuration spatiale étriquée où seules deux façades peuvent émerger, la question de la lumière était d’autant plus essentielle. Pour apporter un maximum d’éclairage naturel, des puits de lumière ont été créés. Ces ouvertures zénithales témoignent d’une volonté de chercher le ciel, au-delà des traditionnels cadrages horizontaux.
Chaque aspect du bâtiment a été finement dessiné, afin de rendre la médiathèque la plus fonctionnelle possible pour son personnel et la plus accueillant possible pour le public. Ainsi, les flux de retour et de prêt s’insèrent dans une réflexion globale sur les circulations, tandis que le mobilier réparti dans les différents espaces de la médiathèque apporte une dimension ludique à l’équipement.
Une fluidité entre niveaux était également nécessaire. L’escalier en constitue le pivot idéal, permettant l’articulation entre le rez-de-chaussée et l’étage. La circulation verticale est ainsi devenue le cœur du projet.
La médiathèque a été conçue comme un troisième lieu, au même titre que la place d’une église. À travers son traitement, cet équipement parvient à être un lieu de rencontre, d’échanges et de sociabilité, où l’architecture est au service de l’usager.
LE PETIT MOT DE L’ARCHITECTE
« Trouver la lumière, la surprendre, la provoquer, la capter, la filtrer, la respecter, parce qu’elle est indispensable à la qualité et au confort des cinq univers.
La vie de la Médiathèque s’organise autour « d’îlots », d’univers où usages et mouvements se conjuguent. Il s’agit bien « de faire plaisir » ; d’installer un doux décalage : le parvis se dissout dans le hall d’entrée, authentique lieu de transit, on glisse, on effleure, on switch, on plug, les lettres deviennent son, les images se montrent. »,
Extrait de la note descriptive de candidature au concours proposée par l’architecte Vignault et Faure
Article rédigé par le CAUE de la Mayenne sur la base des écrits fournis par la maîtrise d’œuvre.
Construction d’une médiathèque, Point Information-Jeunesse (PIJ) et Réserve Patrimoniale
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