Médiathèque et siège social de la Communauté de communes

Autrefois, sur cette parcelle en profondeur vivaient une ancienne maison particulière accueillant déjà les locaux de la CDC et, dans son prolongement, un vaste chai usé.  Des bâtiments jouant sur plusieurs niveaux : rez-de-jardin, rez-de-rue et étage.

S’appuyer sur l’existant
Le monolithe noir en rez-de-rue pour affirmer sa fonction de service public fait reposer une partie de son étage sur le chai restauré. Ce « dépassement des limites » entre neuf et ancien confère une dimension d’unicité au bâtiment pourtant tricéphale ; tout à la fois CDC, médiathèque et salle polyvalente. Le parvis guide naturellement vers le hall unique distribuant ces trois fonctions. Même si celles-ci sont clairement réparties en plan et en volumes, cette superposition les imbrique dans l’architecture comme dans leur fonctionnement.

A l’intérieur de la médiathèque, une plateforme-passerelle en béton conduit le visiteur à travers les rayonnages jusqu’au fond du bâtiment. Elle est détachée des deux murs latéraux et s’y appuie par petites touches via des poutres en béton. Entre un mur aveugle au Nord -surmonté de fenêtres de toit- et une façade Sud aux petites fenêtres, l’espace lecture connait de sacrées contraintes et la lumière doit pouvoir se faufiler au maximum jusqu’à la pièce inférieure en rez-de-jardin. Les murs peints en blanc renforcent la luminosité générale des lieux.

La largeur de la médiathèque est faible, définie par la dimension du chai existant et réduite de surcroît par ce dispositif spatial dédié à la lumière. La perspective profonde et les jeux de percées visuelles tentent de contrecarrer cet état.

La charpente de la médiathèque est laissée apparente, un lattis de bois au plafond reconstruit ; tandis que les éléments « rapportés » tels que le plancher, les rambardes, les escaliers sont fabriqués dans les matériaux plus contemporains : béton, métal… « confortant l’idée que le projet dans son ensemble peut être perçu telle une installation structurellement autonome dans le bâtiment existant, dont l’âme, préservée, demeure très présente. »

Du côté de la CDC qui occupe tout l’étage de la partie neuve, les espaces sont plus extensifs avec un large espace d’accueil vitré sur deux angles, des bureaux distribués par un couloir haut de plafond. A l’arrière du bâtiment, l’enveloppe de zinc est creusée par des pans de bois obliques protégeant la terrasse avec dominant le chai et avec vue sur le village.