Passerelle
Les grands espaces. C’est un déhanchement dans un espace orthogonal et ouvert comme celui d’un campus à l’américaine (mais un campus nu, sans arbres) où le plateau vert des terrains de sport et la brèche de l’autoroute libèrent un ciel à 180° sur lequel se découpent les silhouettes de verre d’immeubles de bureaux bien équarris. Anguleuse elle-même, la passerelle conçue par ANMA il y a deux ans pour franchir l’A86 est une suite de lignes brisées qui prend son temps. Sa longueur (472 m) est à la mesure de l’espace dilaté au sein duquel elle s’élève lentement d’un côté, pour se replier très vite une fois l’autoroute franchi. L’ouvrage consiste en une structure métallique simple et répétitive avec un tablier de 5,40 m de large où il est aisé de marcher de front à plusieurs. Elle est bordée sur un côté d’un treillage en bois formant filtre visuel et pare-vent qui se retourne en équerre pour former un auvent protecteur continu, presque un intérieur en plein-air. Dissymétrique, striée et bien balancée, elle est accompagnée de jardins dont elle épouse les couleurs du vert au brun et le côté hirsute, un brin sauvage, qui manquait à ce quartier trop bien rangé. Elle crée un déséquilibre, et soudain surgit un paysage.
Ouvrage d’art (franchissement de l’autoroute A86) par une passerelle piétonne et aménagement paysager.
Passerelle
Envoyer un ouvrage
« * » indique les champs nécessaires