Le hameau médiéval de Brancion possède des richesses architecturales et paysagères exceptionnelles qui font sa renommée. L’érosion des sols du site, aggravée par la forte fréquentation touristique, motivait l’urgence de réhabiliter les espaces publics fortement dégradés.

Dans le cadre du projet d’ensemble de valorisation du site de Brancion, les espaces publics ont été aménagés dans un souci de simplicité, de gestion économe et de respect de l’identité du hameau.

L’entrée au hameau fait l’objet d’une véritable mise en scène depuis le parking. Il faut grimper la rampe d’accès de la porte fortifiée pour accéder à la grande place du village : de forme rectangulaire et allongée, elle s’étend depuis les murs de soutènement au bas du château jusqu’à la halle.

La place est ouverte, partagée entre un vaste espace pavé central et des réserves de pleine terre latérales ensemencées. Ces plantations nuancent l’ambiance minérale de la place et répondent aux jardins privés. Murets et plantations confortent l’unité et la composition de la place.

Le stationnement des riverains n’est pas permis sur cet espace. Il est prévu à l’intérieur des parcelles ou à l’arrière du front bâti.

Les rues de Brancion sont des lieux clos et intimes caractérisés par leur étroitesse, l’emprise publique étant délimitée par le bâti et des murets de pierre. Les voies minérales, au sud, ont été aménagées suivant une bande passante de laves sur chant, délimitée par deux caniveaux en laves également. Des bandes plantées ont été créées le long des maisons.

Les voies à l’ambiance végétale, au nord, ont été recouvertes d’un mélange terre-pierre. Des réserves de pleine terre ont été disposées le long des clôtures et les espaces plantés par les riverains ont été, dans la mesure du possible, préservés. Une double pente assure un fil d’eau.

L’aménagement des abords de l’église a, pour le moment été différé. Il sera de compétence communale et soumis à l’accord de l’architecte des bâtiments de France.

L’esplanade assure la transition entre les rues du hameau et le départ d’un sentier nommé “chemin du paradis”, qui permet d’effectuer le tour du site en dehors des anciennes enceintes. Ce jardin est propice à la promenade, à la détente et au repos, à l’abri du passage. Il permet la découverte et la mise en scène progressive de la vue sur la vallée de la Grosne.

Le mobilier urbain en pierre, aux formes et aux lignes brutes, se mêle harmonieusement au caractère ancien du lieu, rythmé par des plantes graphiques : fétuques, échinops…

Année de réalisation
2008
Surface(s)
Non communiqué
Coûts
2 186 000 € TTC
Crédit photos
CAUE 71
Réalisation mise à jour
septembre 2022