Pôle Éducatif du Val de Scarpe

Le Pôle Éducatif du Val de Scarpe propose un accueil petite enfance et une école maternelle correspondant au regroupement de 3 établissements existants sur les communes d’Arras et de Saint-Laurent-Blangy.

A l’issue du concours, la mise au point du projet s’est organisée en ateliers de co-conception maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre.

Ensuite, pour répondre à l’objectif d’un chantier rapide (15 mois), le projet s’est orienté naturellement vers une construction à ossature et charpente en bois. Un socle en béton assure l’adaptation à la pente de la parcelle.
Si le projet assume le rôle de moteur de développement du quartier en reconversion et son statut d’équipement marquant dans le paysage urbain, il prend garde à rester un lieu accueillant pour les familles.

Dans une parcelle en pente légère, le projet organise les fonctions principales du programme le long d’un axe nord-sud, ouvert entre la ville d’un côté et le paysage du Val de Scarpe de l’autre. Cette transparence est une manière de rendre immédiatement lisible l’organisation des espaces pour les enfants et les enseignants et de projeter l’idée d’un lieu ouvert aux habitants du quartier. En plus des effets de transparence visuelle entre les espaces, très utiles dans le fonctionnement quotidien, il est aussi possible d’ouvrir toutes les façades pour rendre l’ensemble des fonctions totalement poreuses entre elles depuis la rue, à l’occasion des événements exceptionnels comme la kermesse de l’école ou des fêtes de quartier.

Les espaces sont baignés de lumière et des petits jardins pédagogiques prolongent les classes à l’extérieur (plates-bandes potagères, bacs de récupération des eaux de pluie, bancs, nichoirs).

Le bois, qui répondait aux objectifs environnementaux et calendaire du programme, est omniprésent. Pourtant, la présence d’un ouvrage en bois dans une ville et un quartier en briques posait question. Il semblait pouvoir installer un effet de rupture. Par ailleurs, la façade d’une gigantesque usine en brique rouge à l’architecture industrielle caractéristique fait face au programme sur la rue Jean Bodel, installant une échelle monumentale dans un quartier majoritairement résidentiel et domestique. Pour ces deux raisons, les façades périphériques, construites en murs à ossature bois, sont recouvertes d’une peau en briques vertes, dessinée comme une dentelle sur un corps, laissant apparaître dans ses vides, des revêtements et ouvrages menuisés en bois.

A l’intérieur, un important travail de co-conception avec les équipes de l’école et de la petite enfance a permis de mettre au point des mobiliers et des équipements en rapport avec les nouvelles ambitions pédagogiques. C’était aussi l’occasion de s’éloigner le plus possible des objets génériques de catalogue, produits à l’autre bout du monde, pour les remplacer par des pièces d’artisanat, fabriqués sur mesure et mis au point par des entreprises locales.