Réaménagement du parc de la Châtaigneraie
Une situation urbaine stratégique
La commune de Bailly jouit d’une situation privilégiée sur un coteau surplombant la plaine de Versailles. Les 17 000 m² du parc de la Chataigneraie proviennent de la partition d’un de ses 4 domaines historiques. La commune en a fait l’acquisition dans les années 1980, alors qu’un lotissement s’implantait entre le parc et son château. Le secteur de la Chataigneraie est appelé à être impacté par la remise en service de la voie ferrée de grande ceinture qui cerne la commune par le sud. Une halte ferroviaire est prévue en continuité immédiate d’une grande allée qui longe le flanc sud-ouest du parc. Cette allée ainsi qu’une traversée est-ouest jouent un rôle majeur de liaison entre quartiers.
Retrouver lisibilité et aménité
D’auteur inconnu, la composition du parc s’organise autour d’une pièce d’eau centrale visible depuis la terrasse du château. Des allées sinueuses desservent ses pelouses sur lesquelles se détachent des bosquets d’arbres. Mais la commande confiée à l’agence de paysage A Ciel Ouvert ne visait pas la restauration à l’identique du domaine d’inspiration romantique. Elle s’appuie sur sa composition originelle pour transformer le parc public, lui redonner une aménité perdue et l’adapter aux enjeux urbains identifiés. Pour retrouver une lisibilité de la structure du parc, les paysagistes ont fait le choix de remettre en scène la pièce d’eau centrale. La reprise de la grande allée au sud-ouest et d’une circulation périphérique ainsi que l’éclairage implanté confortent leur rôle de liaison urbaine, alors que le dégagement de pelouses et d’allées effacées cherche à favoriser des pratiques de loisir.
Soigner les arbres et la lumière
Lieu de passage plus que de pause, le parc découvert par les paysagistes, refermé sous une végétation gérée sans stratégie d’ensemble, présente un aspect dégradé et sombre. Un diagnostic phytosanitaire poussé permettra au projet d’améliorer sensiblement l’état du couvert arboré et de la strate arbustive. Et un travail fin sur les altimétries de valoriser les microreliefs qui caractérisent les sols tout en ménageant les collets des arbres. Grâce aux percées lumineuses ménagées dans ce couvert revivifié, le regard différencie de nouveau les bosquets de marronniers, tilleuls, ou charmes qui composent le parc et bénéficie de vues cadrées sur la mare. Tant les matériaux, comme la grave forestière des sols par exemple, que les bancs ou l’aire de jeux incorporés restent discrets, laissant la première place aux arbres et aux jeux d’ombre et de lumière.
Espaces accessibles et espaces protégés
Pour conforter le rôle d’espace public du parc, ses différentes clôtures, dont une partie est constituée de murs d’origine du domaine, ont fait l’objet d’une reprise avec mise en valeur des entrées trop confidentielles. Une rampe facilite désormais l’accessibilité des personnes à mobilité réduite aux cheminements principaux et à la pièce d’eau. Les berges de celles-ci, traitées de façon à conforter la biodiversité du milieu humide, ont été mises à l’abri du piétinement, tandis qu’un platelage permet de s’approcher au-dessus de l’eau. Une grotte datant de la création du domaine a été restaurée.
Réaménagement du parc de la Châtaigneraie
Réaménagement du parc de la Châtaigneraie
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