Reconstruction du refuge de Tête Rousse
Construire en haute montagne est un exercice d’une complexité incroyable : chaque élément doit être livré par hélicoptère, seul l’ancien refuge offre une solution de repli et d’hébergement, et il faut travailler sans la commodité de l’accès aux réseaux. A cela, il faut ajouter les effets d’une météorologie capricieuse et toutes les précautions nécessaires pour se prémunir des risques naturels.
Au niveau réglementaire, le site impose des conditions draconiennes, puisqu’il est classé. Aussi l’insertion du bâtiment doit-elle être optimale pour que celui-ci ne vienne pas perturber la lecture d’une montagne “vierge et immaculée”.
L’architecture du refuge est donc ici guidée par la nécessaire conjonction de la maîtrise des contraintes techniques et économiques avec une recherche d’expression qui soit propre à ce milieu extraordinaire. La forme du bâtiment est en partie imposée par la recherche d’une installation optimale tout en tenant compte de l’aptitude du sol à recevoir la bâtisse. Le système constructif fait une large place à la construction en bois, matériau qui présente l’intérêt d’être relativement léger (pour l’hélitreuillage) et de permettre quelques adaptations manuelles. Le bois a aussi des vertus thermiques utiles pour limiter les besoins énergétiques du refuge, ce dernier étant alimenté par des capteurs solaires.
Les façades sont tantôt couvertes de bardage bois, tantôt protégées par une couverture en inox pour les zones régulièrement couvertes de neige.
Reconstruction du refuge de la Tête Rousse, suivant des principes constructifs imposés par la nécessité de l’économie de moyens et de modestie face à un site particulièrement contraignant.
Reconstruction du refuge de Tête Rousse
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