Réhabilitation du site LU

Depuis la fermeture en 2003 du site Lu (Groupe Danone) situé dans le quartier du Val à Athis Mons, cette friche industrielle de 2.8 hectares était à la recherche d’une nouvelle identité. Peu desservi en transport en commun, le site est bordé d’ un coté par les emprises ferroviaires et de l’autre par une voie en dénivelé ; il se trouve à la croisée d’une zone pavillonnaire, d’une résidence comptant plus de 600 logements sociaux, et d’une frange de locaux d’activités et de stockage en voie de mutation.

Tout comme les services de la communauté d’Agglomération, les services de la ville étaient auparavant  disséminés. L’opportunité de réhabiliter un grand bâtiment permettant de loger les deux administrations a été saisie. Le choix s’est porté sur la réutilisation du bâtiment de recherche afin de s’inscrire dans une démarche emblématique de réhabilitation-reconversion de friche industrielle.

Le bâtiment a subi plusieurs transformations depuis les années 50. Au cours des différents remaniements, une série d’espaces et de fonctions ont été greffés autour d’un grand hangar. En dehors de l’entrée principale, excroissance contenant un simple sas et un escalier d’accès à l’étage réalisée dans un souci de représentation, c’est un bâtiment sans vocabulaire.

Le bâtiment est très étendu, la Communauté d’Agglomération et la Ville d’Athis Mons ont tenu à dissocier les entrées, soit 2 accès au site, 2 parkings et 2 entrées au bâtiment.  La grande halle de production a été transformée en agora centrale avec une salle d’exposition et une cafétéria, les bureaux ont été rénovés et les anciens frigos et stockages ont été transformés en ateliers et centre culturel.

Le parti architectural a été dicté par une économie de moyen : révéler par le jeu de couleurs, de dispositifs architecturaux simples, de jeux d’éclairages, de parois vitrées, les espaces et éléments architecturaux existants. Les références assumées sont issues du passé industriel du site. Les matériaux utilisés sont brut : acier galvanisé, verre, béton. Les couleurs en aplat sont vives : rouge, orange, jaune… Le choix ne procède pas d’une recherche esthétique mais plutôt d’une volonté de codification : expression des entrées, accès et services.

Lors de la programmation, une volonté s’est affirmée au niveau de tous les acteurs du projet pour réhabiliter le bâtiment dans une démarche éco-responsable. C’est l’un des premiers bâtiments de ce type en Essonne à se doter d’une importante surface de panneaux photovoltaïques : 1500m² placés sur le toit et la façade du bâtiment.

(Texte CAUE 91)