Résidence sociale Mathieu Dussurgey

Ce projet se situe dans le cadre de la démolition-reconstruction de la résidence « La Roseraie », située au 13 rue Dussurgey à Saint-Fons, un foyer de travailleurs migrants de 321 chambres, mis en service en 1973. Le programme consiste à créer une résidence sociale de 116 logements (studios autonomes, unités de vie) sous la forme de deux bâtiments possédant des principes communs d’orientation et de distribution bien que dissymétriques, la fragmentation des volumes bâtis visant à mieux s’inscrire dans le tissu existant. Dans les étages, chaque aile abrite des studios qui se prolongent par des balcons orientés est ou ouest. Chaque bâtiment de cinq niveaux se structure en deux ailes implantées de part et d’autre des surfaces de distribution (cage d’escalier et ascenseur placée en partie centrale et orientée au nord). Chaque aile est distribuée par des coursives extérieures ou fermées qui ouvrent sur le patio intérieur. Les parcours d’accès aux logements ont été étudiés pour proposer des cheminements courts, éclairés naturellement et bien ventilés. Le bâtiment principal (bâtiment 2) abrite les locaux collectifs et les locaux de service de l’ensemble de la résidence. Dans les étages, des logements équipés de lavabos, de douches et de sanitaires sont organisés en unités de vie (une unité de vie correspond à un niveau et à une aile de bâtiment) avec une cuisine collective au nord et un espace de distribution ouvrant sur le patio intérieur. Le bâtiment 1 abrite presque exclusivement des logements. Quelques logements plus grands sont implantés en rez-de-chaussée (5 T1 bis), tous les autres sont des studios. Deux cuisines-salons d’étage sont aménagées au niveau 1 et au niveau 3. Les enjeux consistaient à adapter les logements aux résidents actuels et futurs, à prévoir la durabilité du bâtiment (réhabilitation tous les 15 ans), à améliorer le confort visuel et acoustique tout en prenant en compte l’environnement extérieur. L’un des objectifs essentiels du projet était de limiter les besoins énergétiques du bâtiment : les circulations ont été extériorisées, les façades-pignons au nord ont été isolées par l’extérieur avec un parement de type Glasal (Eternit) tandis que les façades regardantes est/ouest à ossature bois sont non-porteuses. Ce choix constructif en filière sèche a permis d’optimiser les délais de chantier et de préfabriquer des modules de façades.