La salle des fêtes de Marcy-l’Étoile a été construite en 1968 par l’architecte Aschenbroich selon le principe d’une couverture à double courbure inverse [dite aussi paraboloïde hyperbolique] qui permet de couvrir d’un seul tenant et sans poteau une salle étendue au moyen d’un voile mince de béton, de l’ordre d‘une dizaine de cm. Cette technique a connu un grand succès dans l’architecture des palais d’exposition au cours des Trente glorieuses (le CNIT à Paris, le palais des Glaces à Grenoble) ainsi qu’en matière de construction d’églises. L’édifice étant circonscrit dans la forme géométrique de la structure, ce type de couvrement devait se révéler particulièrement inapproprié pour une salle des fêtes et engendrer d’importants problèmes de fonctionnement : un espace scénique réduit, une régie inaccessible de l’intérieur, l’absence de dépôts, des sanitaires donnant directement sur la salle et enfin une médiocre isolation phonique ; le voile mince de béton se comportant comme une membrane de haut-parleur vibrant sous l’effet de la sonorisation intérieure. De plus, cette couverture n’acceptait aucune surcharge et excluait toute disposition rapportée pour en corriger l’isolation. La salle des fêtes de Marcy l’Etoile est implantée au cœur de la commune, dans un environnement d’espaces et d’équipements publics aux abords soignés. Le bâtiment est directement perceptible dans l’axe de la principale voie d’accès à la commune. La centralité et la taille de la salle ont conduit la municipalité à faire le choix d’une rénovation comprenant une restructuration et une extension. Le projet a cherché à conserver à l’édifice sa physionomie originelle de même que son principe structurel comme élément dominant, en inscrivant notamment les extensions dans le même langage formel. L’ensemble est réuni sous une seule enveloppe qui accentue et met en valeur cette géométrie complexe à l’image d’un grand manteau soulevé par des pointes et entre les replis duquel s’échappent les lumières des spectacles et des festivités. Le nombre de matières visibles à l’extérieur est volontairement limité au métal (couvertures et façades opaques) et au verre, pour rendre le bâtiment plus abstrait, favoriser son insertion dans l’écrin de verdure qui lui sert de fond et valoriser sa position centrale face à l’espace public de la place. Le projet de réaménagement intérieur vise à améliorer l’accueil du public pour les différents usages d’une « salle polyvalente » (soirées dansantes, repas, spectacles multiples). La surface disponible a été agrandie par la démolition des gradins existants, les sièges ayant été remplacés par des tribunes télescopiques. Trois extensions ont été développées afin d’agrandir le hall pour un usage de foyer et d’expositions, d’aménager des sanitaires neufs, de créer un local de réchauffe ainsi qu’un dépôt. Les performances thermiques et acoustiques ont été sensiblement améliorées. L’ensemble du bâtiment existant et ses extensions sont aujourd’hui couverts par une enveloppe métallique (zinc prépatiné posé à joints debout sur voligeage bois) posée sur une ossature avec un isolant en laine minérale. Cette enveloppe assure l’isolation thermique du bâtiment par l’extérieur et l’isolation phonique des bruits émis par la salle vis-à-vis des riverains. Les ouvertures existantes (refends verticaux non structurels, sortes de « sheds verticaux ») sont fermées par un mur rideau à vitrage thermoacoustique.

Programme

Rénovation, restructuration et extension de la salle des fêtes : suppression des gradins, transformation des espaces intérieurs, redistribution, création de dépôts et d’une réchauffe, scénographie, retraitement de l’enveloppe et des façades.

Maître(s) d'ouvrage(s)
Types de réalisation
Année de réalisation
2005
Surface(s)
1 196 m² (SHON) dont 328 m² d'extension - 1 000 m² (utile)
Coûts
1 765 296 € TTC hors honoraires
Crédit photos
Studio Erick Saillet et documents : Nicolas Guillot
Réalisation mise à jour
septembre 2022
debug, no arrray