Salle d’escalade Cime Altitude 245
Salle d’escalade – Renouvellement urbain
Inscrit dans l’Opération de Renouvellement Urbain du quartier des Grésilles à Dijon, le projet participe à la requalification de ce quartier de la périphérie de la ville.
L’enjeu était la création d’une architecture accueillante et sans ostentation institutionnelle pour en favoriser le respect et l’appropriation par la population voisine. C’est un équipement de proximité dont l’image est l’emblème du renouveau d’un quartier jusqu’alors déprécié.
Apparition/disparition
Nichée dans un espace végétal urbain protégé, la salle d’escalade a un impact majeur. Son enveloppe est conçue pour s’effacer au profit d’un environnement végétal de qualité et de l’activité intérieure qu’elle donne à entrevoir.
De jour, les façades en inox recuit réfléchissent et démultiplient un contexte verdoyant, provoquant un jeu permanent entre réalité et illusion. Les grandes baies qui crèvent les parois font alors l’effet de tableaux suspendus dans la verdure sur lesquels évoluent les grimpeurs.
De nuit, les miroitements se perdent dans les ombres, tandis que les fentes éclairées redessinent les contours d’une grande lanterne de dentelle posée au milieu des arbres.
La fine et indéfinissable peau du bâtiment disparaît: l’architecture est entièrement assujettie à l’activité qu’elle renferme et son environnement.
L’escalade
Le projet est une salle uniquement dédiée à la pratique de l’escalade accueillant à la fois compétitions, clubs de loisir et groupes scolaires. Sur une hauteur de 12m et une surface développée d’environ 600m² , le mur doit offrir des possibilités d’évolution adaptées au niveau technique varié des pratiquants. Traiter la structure d’escalade comme un rocher isolé, et non comme un mur adossé, a permis d’offrir une surface grimpable maximum articulant toutes les configurations requises aux différents niveaux sportifs. La dissociation escalade/enveloppe permet de voir l’édifice comme une châsse abritant un rocher sacré: le totem.
Le bâtiment regroupe aussi les locaux annexes nécessaires à l’activité : locaux techniques, vestiaires sanitaires, rangements, infirmerie ainsi que les espaces indispensables à la compétition et la vie des associations : salle d’échauffement en rez de jardin et club house en mezzanine.
Les grands meubles
Deux objets insolites, tels des meubles géants, sont posés dans l’écrin de miroir : le mur totem-grotte d’escalade et le « landau » qui abrite et regroupe dans une volumétrie parente du rocher d’escalade les circulations verticales, la salle de pan et la mezzanine du club house.
Contraintes du site
Le site d’implantation s’intègre dans la bande verte qui borde le boulevard Champollion et dont la topographie ondoie légèrement. L’écrin est posé sur l’herbe sans accompagnement minéral. On y accède par une passerelle greffée sur les chemins-lacets qui serpentent entre les arbres et les bâtiments. Le projet se glisse entre les arbres et tel un kaléidoscope, en multiplie les reflets.
Budget modeste
Un des enjeux forts du projet était de respecter le budget ultra-modeste alloué à l’équipement. Des choix radicaux ont permis d’aboutir à la réalisation : la recherche s’est concentrée sur la pratique de l’escalade en donnant une ampleur maximum à la structure de grimpe, et sur l’intégration du bâti dans son environnement planté en créant une démultiplication du milieu végétal. Les aménagements annexes, vestiaires, circulations… considérés comme secondaires ont été vus de la manière la plus efficace possible. Les baies « rideau » s’appuient directement sur l’ossature sans structure intermédiaire tandis que le calepin optimal des panneaux de façade inox dicte strictement le rythme des porteurs. L’implantation des appuis du rocher d’escalade obéit à la partition en béton qui cloisonne les vestiaires au rez de jardin pour éviter le recours à de fortes poutraisons.
Un bâtiment discrètement environnemental
Le bâtiment intègre, dans sa conception, les exigences environnementales de la Ville : Les matériaux recyclables et non polluants, l’isolation par l’extérieur renforcée, la mutualisation des chaufferies. La recherche de compacité, facteur important du bilan thermique, a présidé à la conception du projet : le bâtiment unitaire -sans ponts thermiques- regroupe, dans un seul et même volume, les petits locaux techniques, les vestiaires, sanitaires, la salle de pan, d’une hauteur de 4,50m, le club house et l’espace atypique de la salle d”escalade. L’éclairage et la ventilation naturelle de tous les espaces y compris les vestiaires est une préoccupation majeure du projet.
Démarche
Ce projet s’inscrit dans la continuité de notre travail sur la réalisation de bâtiment poétiques à base d’éléments industriels bruts : comme la salle d’escalade de Massy composée de simples panneaux HPL, la salle de Dijon est uniquement constituée de bardage « sauterne » en inox recuit.
Salle d’escalade pour débutants et confirmés, salle de pan, vestiaires, convivialité.
Salle d’escalade Cime Altitude 245
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