Siège du C.A.U.E 76
Le projet de Laurent Protois révèle la qualité de l’architecture de la fin du XIXème siècle par l’intégration d’une extension contemporaine en bois, fusionnant héritage patrimonial et modernité. Son expression reflète l’identité et les missions du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement en respectant la mémoire du site, dans la continuité de la restructuration urbaine du quartier.
La maison d’origine du XIXème, représentative de la typologie locale en brique, est implantée sur un parc arboré. Le projet de siège du C.A.U.E. 76 s’implante sur une placette créée. Il s’inscrit le long de 2 rues en 2 unités distinctes : la partie ancienne et l’extension contemporaine en ossature bois recouverte d’un bardage en mélèze. Un percement en acier oxydé Corten signale l’entrée sur la rue. Côté parc, l’aménagement paysager est sobre et contemporain : un jeu de terrasses est structuré par des plaques d’acier Corten. La déclivité du terrain conduit à une dépression qui récupère et infiltre les eaux pluviales.
L’architecture intérieure s’articule autour de l’ancienne courette qui supporte une galerie de circulation vers les bureaux du premier étage, reliant les parties anciennes et nouvelles. Ses parois s’appuient sur l’ancien mur de clôture en brique, percé pour ouvrir le bâtiment vers l’espace public. Ce parti transforme le caractère austère de la façade et renvoie une image architecturale contemporaine. Au rez-de-chaussée, le public a accès au bureau de consultation des architectes-conseillers et au centre de ressources-salle polyvalente dans l’extension contemporaine. Une grande porte pivotante divise l’espace et sert d’écran de projection, ce qui permet la tenue de réunions d’une cinquantaine de personnes. La toiture terrasse est végétalisée.
Les murs et façades du bâtiment ancien ont fait l’objet de percements pour relier les espaces entre eux, apporter de la lumière et des transparences. L’exercice de réhabilitation devait concilier conservation des éléments du décor (escalier, corbeaux, têtes sculptées et corniches…) et répondre aux exigences techniques des règles de protection incendie, d’accessibilité et de performance thermique. L’objectif était de traiter par transparence la zone de contact entre la maison et l’extension. Le choix du mélèze pour le mobilier dessiné pour l’opération, les menuiseries et l’habillage des ouvertures, participe au raccord des espaces entre eux. La patine de l’acier Corten des ouvrages nouveaux répond à l’usure et aux nuances des briques du bâtiment ancien.
Texte Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime (C.A.U.E 76)
Reconversion-réhabilitation d’une maison de maître en bureaux accueillant du public
Siège du C.A.U.E 76
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