Terre d’Estuaire
Réalisation sélectionnée à Aperçus 2019, Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique du CAUE de Loire-Atlantique.
Les paysages de l’estuaire de la Loire se distinguent par leur grande horizontalité, et le port de Cordemais, implanté au milieu de terrains inondables, n’échappe pas à la règle. Seule y émerge, visible de très loin, la haute silhouette de la centrale électrique avec ses cheminées rouges et blanches.
En arrière de l’île de la centrale, le centre de découverte Terre d’Estuaire a été implanté en face d’un petit port de plaisance. Sa silhouette basse ne se remarquerait que peu, sans une partie plus haute abritant un belvédère qui permet à ses visiteurs de monter à 10 mètres au-dessus de l’horizon, et surtout sans la structure métallique blanche dans laquelle un « ballon » captif les élèves à 25 mètres, pour apprécier le grand paysage de la Loire et de ses prairies humides.
La construction, posée sur pilotis, est bardée de bois rétifié (un traitement thermique lui permet, sans traitements chimiques, une grande résistance à l’humidité et aux parasites). La structure est en épicéa et le revêtement extérieur en planches de peuplier, une essence particulièrement présente en bord de Loire, à laquelle la rétification a donné une teinte gris-brun.
L’organisation du bâtiment obéit aux logiques du parcours scénographique. Elle est une architecture-promenade composée de séquences variées, multipliant les interactions avec le paysage, ou générant des espaces d’immersion dans les différentes thématiques abordées pour appréhender un milieu complexe, riche d’écosystèmes et d’activités agricoles, industrielles, et aujourd’hui touristiques. En témoigne, toute proche, la villa-cheminée conçue par l’artiste japonais Tatzu Nishi, et installée à la pointe de l’île de la centrale thermique.
L’image globale de la réalisation revêt un caractère d’évidence, de discrétion. Ce résultat est le fruit d’une analyse fine de la dynamique géologique et écologique du site, d’une compréhension d’un milieu vivant sur lequel il a fallu intervenir avec technicité et respect. C’est d’un travail invisible que les paysagistes concepteurs ont tiré la qualité même de leur aménagement.
(Texte : CAUE de Loire-Atlantique)
Approche environnementale : Bâtiment Biosourcé, Construction Bois
Bureaux d’études : Die Werft Scénographes, Phytolab Paysagistes
Équipement recevant du public (ERP), centre de découverte avec parcours d’exposition permanent, salle d’exposition temporaire, salle de conférence, salles d’ateliers modulables et bureaux
Terre d’Estuaire
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