Unité de voisinage
Architecture du XXe en Saône-et-Loire
Cet ensemble de logements destinés aux ouvriers de l’industrie est l’aboutissement d’un projet initié par la haute autorité de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier). Les facilités et aides financières accordées par cet organisme ainsi que par le ministère de la Construction s’assortissaient de recommandations portant sur le caractère expérimental d’une entreprise qui avait notamment pour but de prendre en compte l’évolution du mode de vie (augmentation des loisirs et des circulations automobiles, croissance des revenus et des besoins d’espace…). Six projets devaient ainsi être réalisés dans chacun des six pays membres.
L’unité de Torcy témoigne d’une réflexion poussée sur la disposition des habitations et des parcelles. Celle-ci peut être mise en perspective avec les recherches de l’époque sur les « combinatoires », c’est-à-dire les différents moyens d’assembler les bâtiments composant un quartier ou une ville. Les cellules d’habitation, essentiellement constituées de logements individuels allant du F1 au F7, sont conçues de manière à délimiter des jardins et des patios. La variété des implantations évite l’impression d’une trop grande densité du tissu, tout en créant un cadre bâti aéré et respectueux de l’intimité des occupants. A l’intérieur, la surface est largement supérieure à celle des minima HLM d’alors. Cet espace a favorisé l’adoption d’un plan beaucoup plus libre permettant d’éviter la spécialisation de certaines pièces. Chaque logement possède deux salles de séjour pouvant être divisées ou réunies par une cloison coulissante. L’équipement (rangements, mobilier, sanitaires…), l’isolation ont également fait l’objet d’une attention minutieuse. Une bonne partie des toits-terrasses a malheureusement aujourd’hui disparus.
Extrait du Guide d’architecture en Bourgogne 1893-2007 – Éditions Picard-2008
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