ZAC du Clos du Moulin
Opération présentée lors de la journée de visite « Projet urbain communal et logement social » organisée par le CAUE de Loire-Atlantique le 11 décembre 2014.
CONTEXTE ET PROJET URBAIN COMMUNAL
Le quartier du Clos du Moulin est né d’une volonté communale de redynamiser la commune, en favorisant l’accueil de nouveaux habitants et en évitant l’étalement sur les espaces naturels ou agricoles : l’objectif était de maintenir 84 % du territoire en zone naturelle ou agricole.
La révision du POS en 1999, une nouvelle révision en 2003, puis la mise en place du PLU en 2006 ont mobilisé les nouveaux élus sur une lecture partagée de l’identité de la commune et de ses potentiels de développement.
Il en découlait la volonté de valorisation des espaces publics et des entrées de bourg, de création d’équipements et de quartiers de logements qui offriraient une diversité d’habitats pour une mixité d’habitants.
Dans un périmètre de 600 m autour du centre-bourg, distance jugée acceptable pour une mise en relation avec les commerces et services étoffés au centre-bourg, plusieurs « dents creuses » ont été identifiées. D’une superficie globale de 30 ha environ, elles constituaient alors des espaces potentiels de densification.
Une importante relation communale existait avec l’agglomération Nazairienne, principal bassin d’emploi, et sa communauté d’agglomération créée en 2001 (la CARENE). Celle-ci a assuré le portage du projet, et confié son aménagement à SILENE (office public de l’habitat de la ville de St-Nazaire).
La mise en œuvre de ce projet a permis à la commune de retrouver un fort dynamisme avec l’arrivée de plus de 1000 habitants en 8 ans.
LE QUARTIER DU CLOS DU MOULIN
Situé entre le centre-bourg et l’école, le site, d’une superficie de 5 hectares, était caractérisé par sa dominante arborée, au croisement de 2 chemins creux bordés de chênes.
Le projet prend appui sur cette forte structure paysagère : la trame du quartier est construite sur celle du parcellaire existant. Les chemins sont préservés, allées exclusivement piétonnes qui irriguent le quartier et le mettent en relation avec les chemins et voies principales du bourg.
L’habitat se glisse entre les arbres, dans des « clairières », et les éléments d’accompagnement tels que limites, clôtures, annexes, plantations, bordures et voiries, préservent le caractère de l’existant.
Une voirie de desserte et des espaces de stationnements sont créés pour permettre les connexions routières.
La densité végétale concurrence ici la densité construite, considérée comme non exemplaire au regard d’opérations similaires actuelles. Les espaces publics occupent 40 % du site.
Le quartier d’habitat est aussi caractérisé par la diversité des formes construites, des typologies et des statuts dans cette unité paysagère globale : petits groupements de maisons d’habitations, petits collectifs, habitations isolées, en accession ou location, lots libres.
Formes, matériaux et colorations caractérisent également la mixité recherchée.
MÉTHODE ET OUTILS AU SERVICE DU PROJET
En parallèle, dès la première révision du POS et de la réflexion globale qui l’a accompagnée, une politique de maîtrise du foncier a été menée. Elle a permis aux élus une grande liberté d’action vis à vis des aménageurs.
Echanges et dialogue ont été instaurés très en amont avec les habitants.
Chacun des prétendants à la construction sur lot libre a été reçu, avec son maître d’œuvre, par une commission communale, afin de bien partager les objectifs architecturaux et paysagers définit dans le PLU, et retranscrits par les professionnels dans le projet de composition de la ZAC.
Un cahier de recommandations paysagères, avec des suggestions à la parcelle, y compris privée, a été réalisé. Il incite à la conservation des arbres existants, dont un inventaire a été réalisé en amont du projet. Il oriente le traitement des aires de stationnements et celui des limites, afin de préserver le caractère « naturel » du site et prends en compte les écoulements d’eau pluviale. L’évolutivité de chaque projet d’habitation a également été étudiée.
L’accueil de jeunes couples a été privilégié pour les lots libres, tandis que 20 % de logements sociaux sont répartis dans trois opérations de logements collectifs : Les îles du gué, Arbora, et le Clos des chênes.
Dans cette démarche, la commune s’est aussi entourée de compétences en architecture, en urbanisme et en paysage, pour accompagner la réflexion du PLU et concevoir le projet global d’aménagement de la ville. Afin de mieux maîtriser le projet et sa mise en œuvre dans la durée, des missions complémentaires ont été octroyées à ces professionnels, maintien d’un architecte-conseil communal, mission de suivi pour l’architecte-paysagiste concepteur du projet global d’aménagement de la ville et concepteur du quartier du Clos du Moulin. (Texte : CAUE de Loire-Atlantique)
Aménagement d’une ZAC de 5 ha : création d’équipements et de quartiers de logements en 3 opérations représentant 30 logements locatifs et 7 maisons en accession sociale
ZAC du Clos du Moulin
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